Salaberry-de-Valleyfield – Denis McSween, premier joueur québécois embauché par les Expos de Montréal en 1969, a soufflé 70 bougies le 16 mai dernier et cette semaine, le Campivallensien a été récompensé pour son parcours exceptionnel.
Denis McSween, qui a célébré ses 70 ans en mai dernier, a été gratifié de la Médaille de l’Assemblée nationale du Québec par le député de Beauharnois, Claude Reid, lors d’une fête surprise tenue en présence de ses frères Raymond et Jean-Marc.
(Photo : Denis Bourbonnais – La Voix Régionale)
Lors d’une rencontre surprise tenue en présence de membres de sa famille et d’amis de longue date, le lanceur gaucher s’est vu remettre par le député Claude Reid rien de moins que la Médaille de l’Assemblée nationale du Québec. Cet honneur est attribué par les députés québécois en guise de reconnaissance aux personnes qui ont suivi un cheminement hors de l’ordinaire au cours de leur vie.
L’ex-porte-couleurs des Carnavals de Québec au niveau AA a également reçu de Guy Bourassa, organisateur de la fête, une chemise des Expos ayant à l’endos son nom et le numéro 14 qu’il portait lors de sa carrière de 6 ans dans le réseau de filiales de la formation montréalaise.
« Denis McSween a côtoyé des joueurs comme Larry Parrish, Ellis Valentine et Warren Cromartie », a rappelé le député de Beauharnois, Claude Reid, lors d’une adresse prononcée à l’Assemblée nationale en mai dernier à l’aube du 70e anniversaire de la fierté de Salaberry-de-Valleyfield.
« Denis était nanti d’un esprit de gagnant et de fier compétiteur. Il a surtout été le premier Québécois repêché par les Expos de Montréal. En plus de s’illustrer au baseball, ce gars de chez nous a remporté trois championnats provinciaux seniors au curling avec ses frères Jean-Marc et Raymond », devait signifier le député du comté de Beauharnois lors d’une allocution proclamée devant ses pairs à Québec.
En 1963 et 1964, Denis McSween a mené l’équipe étoile de Valleyfield à deux conquêtes du championnat canadien de baseball (11-12 ans) et à autant de participations à la Série mondiale des Petites Ligues à Williamsport en Pennsylvanie.
Lors de la finale canadienne en 1964, le grand artilleur gaucher a été l’artisan d’une victoire serrée de 1-0 en finale, réalisant le jeu blanc au monticule et claquant un retentissant coup de circuit pour produire le seul point de la rencontre disputée au stade du parc Delpha-Sauvé. Selon la légende, la balle frappée par Denis McSween aurait roulé jusqu’au fond du vieux-canal de Beauharnois après avoir été catapultée par-dessus la clôture du champ gauche.
Quelques semaines plus tard à Williamsport, le Campivallensien a blanchi les représentants du Japon pendant 6 manches à la Série mondiale des Petites Ligues. Les joueurs de Valleyfield vêtus du chandail de la nation canadienne allaient s’incliner de façon crève-cœur en 7 manches, au pointage de 1-0.
A l’époque où Denis McSween a évolué dans les rangs professionnels avec les clubs-écoles des Expos, seulement deux autres joueurs québécois s’étaient taillé une place dans le réseau de filiales de l’équipe de la Ligue Nationale de baseball, Michel Dostaler et Michel Dion.
Des statistiques impressionnantes
Il est à se demander si Denis McSween avait sa chance aujourd’hui, les possibilités de le voir accéder aux Ligues Majeures seraient plus élevées. Ses statistiques cumulées dans les rangs mineurs avec l’organisation des Expos sont assez impressionnantes : 30 victoires, 26 défaites et une moyenne de points alloués de 2,65 lors des 100 matchs joués en 6 ans avec les Falcons de Jamestown (niveau A), les Expos de West Palm Beach (A) et les Carnavals de Québec (AA).
A sa dernière campagne dans la Vieille Capitale, en 1974 à l’âge de 22 ans, Denis McSween a conservé une MPM de 1,89 en 21 matchs dont 17 en tant que partant avec un dossier de 6 victoires et 6 revers. En 1973 à West Palm Beach (A), le joueur natif de Salaberry-de-Valleyfield a présenté une fiche de 7-2 et une moyenne de points alloués de 2,41. A Québec (AA) la même année, McSween avait réussi à maintenir une MPM de 2,57.
C’est nul autre que Rodger Brulotte, alors recruteur chez les Expos, qui avait embauché Denis McSween, à l’âge de 17 ans, en 1969. Le chroniqueur a fait référence dans un de ses récents articles à Denis McSween et à la dynastie légendaire des formations de Valleyfield.
Dans un autre texte paru dans l’hebdomadaire Le Petit Journal, le 29 mars 1972, on peut lire : « M. et Mme Roger McSween, parents de Denis, ont assisté aux débuts de leur fils comme lanceur dans un match entre les équipes B des Braves d’Atlanta et des Expos. Les parents de Denis étaient accompagnés du maire de Saint-Timothée (alors une municipalité) et d’autres amis de Valleyfield. Le groupe a organisé une soirée en l’honneur du jeune lanceur qui fait des progrès rapides depuis qu’il a signé un contrat avec l’organisation des Expos. »
Cette semaine, lors d’un dîner au restaurant Mikes, c’est avec beaucoup d’émotions que le principal concerné a accepté la médaille de l’Assemblée nationale sur laquelle était gravé : « Pour votre parcours exceptionnel, avec mes hommages, Claude Reid, député de Beauharnois. »
merci d”avoir souligné les exploits de Denis MCSween, ça m’a rappelé de bons souvenirs des années 1963-64 où j’étais prof de 6iem et 7 ieme et j’avais Denis comme élève… Puis ai aussi suivi ses exploits avec les petites ligues .. J’aimerais que quelqu’un me donne les coordonnées de Denis que je puisse le contacter moi-même étant revenu citoyen de Valleifield,, Merci Marcel Proulx 450-460-4336.