Ils proviennent de Cornwall, de L’Île-Perrot, de Montréal et même de Paris. Ils ont des conjointes, des enfants et un des membres est propriétaire d’une entreprise. Pourtant malgré des vies bien remplies, ils se réunissent chaque semaine pour jouer du metalcore. Plongeons dans l’univers de Concessions.
(Photo Concessions)
Difficile de ne pas tomber dans les stéréotypes. Lorsque l’on fait référence à un groupe de musique qui s’adonne à jouer ce style musical, les idées préconçues prennent généralement toute la place. Pourtant la réalité est toute autre. Pour les membres de Concessions, le metalcore est leur style, mais la relation qui les unit va au-delà de la musique.
« On s’invite aux fêtes de nos enfants. Nous avons tous des familles. Nous sommes réellement des amis. Mais, une fois par semaine, nous nous réunissons tous les 5 pour pratiquer notre style de musique et au moins une fois par mois, nous sommes en spectacle. »
Désormais, la tendance est à la conciliation travail et famille. Pour les membres de Concessions, il faut aussi ajouter, musique, promotion sur les réseaux sociaux, investissements et surtout, des kilomètres additionnels sur les voitures afin de fouler les planches.
« Il faut absolument se démarquer sur les réseaux sociaux, précise le guitariste Jordan. C’est notre vitrine pour faire de la promotion. Nous ne pouvons pas être un mois sans donner de nouvelle puisque nous reculerons considérablement. »
Difficile de vivre de son art
Non les membres de Concessions ne vivent pas de la musique. Loin de cette réalité même. Lorsque questionnés à ce sujet, ils se montrent transparents. « Nous avons investi dans de la marchandise, admet Mathieu Lagacé, le chanteur du groupe. Cela fait une différence puisque vendre quelques chandails pendant les spectacles nous permet de couvrir certains frais. »
Il ne faut pas croire que la scène musicale provinciale est fermée pour le metalcore. Des groupes qui proposent ce style de musique, il y en a plus d’un. « Les gens ont tendance à stigmatiser notre style, mais je peux garantir que la scène montréalaise est importante et il y a aussi des festivals qui se spécialisent dans notre style. Un de nos objectifs est de jouer au Festival au lac. C’est l’événement à être sur scène pour un groupe comme nous », souligne Vincent, bassiste de la formation.
Se faire des contacts
Parfois, il faut savoir s’entourer des bonnes personnes lorsque l’on souhaite percer. La musique ne fait pas exception à cette règle. « Nous travaillons fort et mettons énormément d’énergie afin de nous faire remarquer, admettent-ils en cœur. Nous aimerions éventuellement collaborer avec la firme Extensive Enterprise. C’est cette entreprise qui gère les plus importantes salles de spectacles de Montréal. »
Une chose qui est certaine, il ne faut pas croire que les musiciens qui s’adonnent au metalcore ne sont pas talentueux. C’est tout le contraire même. Les spectacles de Concessions sont préparés à la seconde près. « On n’arrive pas sur le stage sans être préparé, assure Jordan. Tout est bien huilé au quart de tour. Supposons que Mathieu a 41 secondes pour parler entre deux chansons, il ne faut pas que ça dure 44 secondes. Sinon, ça ne fonctionne plus. Nous ne sommes pas là que pour faire du bruit, il y a du temps, de la technique et de la pratique en arrière d’un spectacle. »
Concessions en spectacle
6 septembre Piranha Bar Montréal
12 octobre Foufounes électriques Montréal. (Billets disponibles à l’adresse suivante : https://lepointdevente.com/billets/mqx241012001)