Trois hommes de la région se sont lancés, en 2016, avec comme objectif de produire du gin, un alcool qui tend à devenir de plus en plus populaire selon ces derniers. Mathieu Caron, Nicolas Bériault et Dominic Proulx ont commencé les premières ébauches de leur boisson en 2016, et maintenant, ce jeudi 1er août 2019, les premières bouteilles se retrouvent sur les tablettes de la SAQ et de leur distillerie.
Ce nouveau produit, le gin 3 Lacs, est fait à partir de tournesol et de citron biologique et se décline bien en Bloody Caesar, sur glace ou bien en gin-tonic.
C’est le premier produit, et le seul pour le moment, de la micro-distillerie.
Après avoir reçu quelques formations sur la production d’alcool, dont une à Chicago aux États-Unis, afin d’apprendre à produire le gin, les trois amateurs de spiritueux peuvent maintenant dire mission accomplie. L’alambic est l’appareil utilisé pour produire de l’alcool fort.
Nicolas Bériault, l’un des producteurs, était très fier d’arriver enfin à cette journée après un travail de plusieurs mois, voire plusieurs années.
« On a bien pensé à notre produit avant de le concevoir. On a consulté plusieurs distillateurs ainsi que plusieurs alambics afin de trouver ce que nous recherchions comme goût. »
D’autres produits à venir
Pour le maître-distillateur, Dominic Proulx, la première étape a été de lancer ce premier gin qui produit un lot d’environ 500 bouteilles aux deux semaines. Un long procédé commençant avec la distillation et allant jusqu’au mélange des arômes pour donner le goût final au gin.
« On a toujours eu cette passion des bières et des spiritueux et on s’est dit pourquoi ne pas commencer avec le gin. La popularité du gin est monté tranquillement pas vite. On a eu la piqûre dès qu’on a travaillé avec des alambics », a-t-il expliqué.
D’autres produits suivront pour les producteurs, avec « plusieurs idées » en tête comme des gins de saisons, ou des liqueurs vendus directement et seulement dans la distillerie.
« C’est bien de travailler sa créativité et d’essayer de nouveaux trucs qui sortent de l’ordinaire », a-t-il lancé, sourire aux lèvres.
Un travail de longue haleine
Les trois passionnés n’ont pas chaumé durant la dernière année. À preuve, Nicolas Bériault, qui s’occupe du développement de l’entreprise, s’est rendu en Chine pour un voyage d’une semaine afin de superviser la construction de l’alambic.
Il voulait que ce soit construit au goût des entrepreneurs.
« On voulait s’assurer d’avoir le bon produit. Que ce soit calculé au millimètre près et d’en être certain avant que l’alambic soit sur le bateau en direction de Valleyfield. »
Le jeune homme ne veut d’ailleurs pas s’arrêter dans son élan. M. Bériault soutient qu’il pourrait y avoir une seconde machine dans les années à venir et espère que leur entreprise continuera de prospérer.