Nouveau contrat de 5 ans à l’usine General Dynamics | VIVA MÉDIA Skip to main content

Salaberry-de-Valleyfield – C’est dans une proportion de 88% que les employés syndiqués de l’usine General Dynamics ont voté en faveur d’une nouvelle convention collective de 5 ans, ce dimanche à Salaberry-de-Valleyfield.

Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat national des produits chimiques – CSN se sont prononcés sur une entente de principe intervenue récemment avec l’employeur. « Les membres ont entériné ce renouvellement de convention collective assorti de nombreux gains syndicaux d’une grande ampleur. Des gains qui passeront à l’histoire », ont fait savoir les dirigeants syndicaux du SNPCV-CSN par voie de communiqué.

Les quelque 350 travailleurs et travailleuses de l’usine campivallensienne verront notamment leur salaire être haussé de manière substantielle puisque leur nouveau contrat de travail prévoit des hausses dépassant 25 % sur une période de 5 ans. «Les gains réalisés par les salariés et salariées couvrent pratiquement l’ensemble des matières abordées dans la convention collective. Notamment, les vacances et la contribution de l’employeur aux assurances et aux retraites ont été sensiblement bonifiées », se réjouit la partie syndicale.

Le président du SNPCV-CSN, Jean-Sébastien Neiderer, a accueilli avec beaucoup d’enthousiasme le résultat obtenu lors de l’assemblée. « Nous étions conscients que le rapport de force était de notre côté cette fois-ci et notre préparation à l’aube de la négociation a été exemplaire. Toutefois, ce qui a fait pencher la balance, en définitive, c’est l’appui indéfectible de nos membres tout au long du processus et leur mobilisation de tous les instants », affirme-t-il. « Le succès obtenu aujourd’hui, nous le devons avant tout au fait que nos membres ont été, dès le début, unis, solidaires et mobilisés », a insisté M. Neiderer.
Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, estime pour sa part que le SNPCV–CSN a réussi à capitaliser sur une conjoncture qui, pour une première fois depuis longtemps, était particulièrement favorable aux syndiqués. « Par exemple, les clauses touchant la retraite, les vacances et les assurances n’avaient pas été bonifiées depuis 25 ans chez General Dynamics. Pour moi, les gains obtenus par ce syndicat nous serviront de levier partout où nous négocions actuellement au Québec », de signifier M. Bégin.
Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN, pense quant à elle que le succès du SNPCV–CSN démontre que lorsque les membres d’un groupe sont tissés serrés, qu’ils pensent et qu’ils agissent de manière collective, tous les espoirs sont permis. « De tout temps, les travailleurs et les travailleuses ont réussi à faire plier les patrons les plus récalcitrants lorsqu’ils étaient confrontés à la solidarité collective. Les nombreux gains réalisés par ce syndicat doivent faire école et servir d’exemple à l’ensemble des organisations syndicales de notre région », devait conclure Mme Herbeuval.

Les drapeaux de la CSN ne flotteront plus à l’entrée de l’usine General Dynamics de Salaberry-de-Valleyfield. Après avoir exercé des moyens de pression allant jusqu’à une menace de grève, les quelque 350 syndiqués se sont entendus avec l’employeur sur un nouveau contrat de 5 ans.
(Photos : Denis Bourbonnais – La Voix Régionale)

Denis Bourbonnais

Journaliste

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