Le 6 septembre dernier, plusieurs propriétaires de taxis, étaient réunis devant le bureau du député provincial Claude Reid, brandissaient des affiches résumant en quelques mots leur mécontentement.
Selon les manifestants, la loi 17 viendrait éradiquer l’industrie des taxis dans sa forme actuelle. Elle engendrait également des changements majeurs en termes d’agglomération et viendrait abolir les permis et les quotas. « Ça viendrait anéantir tout ce qui a été créé il y a environ 50 ans parce que justement c’était le Far West à l’époque. Nous perdrions tout ça au nom d’une soi-disant nouvelle technologie », explique Jean-françois Tremblay, cofondateur de l’ATRQ.
L’homme poursuit en expliquant qu’ils ont fait preuve de bonne foi en patientant jusqu’aux commissions parlementaires. Il rajoute qu’ils ont assisté, écouté et documenté le tout et déposé des mémoires. Il dénonce la mauvaise foi des élus qui ne semblent pas réceptifs à leurs demandes.
Puisque la loi 17 viendrait, abolir les permis de posséder un taxi, ceux qui ont payé leur droit de possession, verrait leur investissement devenir caduc. Notons que le dernier permis obtenu à Valleyfield a couté 135 000$ à son propriétaire.
« Les usagers ne seront plus protégés non plus. Un pédophile pourra reconduire des enfants. Moi, je dois fournir chaque année la preuve que je n’ai pas de dossier criminel. Je dois aussi fournir tous les six mois un billet médical attestant que je n’ai pas de problème médical. Je dois également fournir mon papier de la SAAQ prouvant que je n’ai pas de point de parti. Il me faut aussi mon attestation du transport adapté disant que j’ai reçu ma formation pour transporter des gens handicapés. Moi, avec mon permis, j’ai le droit à tolérance zéro avec l’alcool. Monsieur, Madame tout le monde pourrait donc prendre son propre véhicule, boire sans dépasser la limite et transporter des gens. Avec la loi 17, plus personne n’aura rien à fournir, toutes les mesures de sécurité vont tomber à l’eau. Tout le monde pourra faire du taxi tant que la course est payée par carte de crédit », explique Madame Liette Legault, membre du conseil administratif de Taxi Venise.
L’agglomération est également un enjeu de taille pour les chauffeurs de taxi. Selon eux selon permettrait à n’importe qui de s’installer n’importe où. En fait, le tout est actuellement encadré et géré de sorte qu’un nombre restreints de permis est accordé tout dépendant du territoire. C’est une question d’offres et de demandes. Ils sont unanimes pour dire que plusieurs pourraient assurément quitter les régions éloignées afin de pratiquer leur métier dans les grands centres.