Pierre Parent, déplore la défaillance des services offerts par son médecin traitant.
Rencontré chez lui à Saint-Étienne-de-Beauharnois, l’homme âgé de 68 ans n’en est pas à son premier combat contre la maladie. Il raconte avoir reçu un diagnostic de cancer de l’oesophage il y a plus d’un an. Loin de se laisser abattre, il a aussitôt entamé une succession de traitements médicaux. Monsieur Parent était alors en rémission d’un cancer de la prostate.
Le lundi 12 aout, désirant apaiser la douleur qui l’afflige depuis un certain temps, il se rendit à sa pharmacie où le professionnel de la santé l’informa que sa prescription étant expirée, il devait simplement attendre que le médecin traitant signe la requête de renouvellement d’ordonnance. La démarche pour se faire est habituelle et l’autorisation ne tarde généralement pas.
Ce ne fut malheureusement pas le cas pour Monsieur Parent. Sa requête étant restée sans réponse, il téléphona le mercredi suivant à la clinique médicale Beauharnois en santé, où il eut comme toute réponse que son renouvellement n’était pas prêt. Incapable de supporter l’idée de passer une nuit de plus à endurer de telles souffrances, il se présenta le lendemain à la clinique « j’ai expliqué que ça faisait déjà 4 jours que j’attendais pour quelque chose qui prend pourtant deux minutes à faire. Elle m’a dit que le docteur ne voyait plus aucun patient. Il n’y avait personne dans la salle d’attente, il était pourtant disponible pour me recevoir. J’ai mal, je ne dors plus », raconte Monsieur Parent.
De plus, l’homme s’interroge sur l’utilisation de sa carte d’assurance-maladie puisqu’il n’a reçu aucun service ce jour-là. Il déplore, également devoir payer, des frais annuels de 124$ pour être membre d’une coopérative médicale inefficace.
« J’ai téléphoné à la clinque le lendemain. On était rendu le vendredi. J’avais tellement mal que je n’arrivais plus à dormir plus de deux heures d’affilée. J’ai demandé si le docteur avait eu le temps de signer l’autorisation. On m’a répondu qu’il regarderait ça lors de mon rendez-vous prévu le 29 aout », relate le sexagénaire. Selon lui, il est admissible d’attendre aussi longtemps pour obtenir un simple renouvellement pour une prescription existante.
Une semaine plus tard, Monsieur Parent n’a toujours pas reçu de réponse à sa requête qu’il juge pourtant urgente. « Quand tu souffres, une semaine c’est insupportable. Je n’ai pas l’intention de mourir, je vais me battre, mais je ne désire pas le faire en souffrant inutilement. J’ai obtenu un rendez-vous ailleurs pour cette semaine, je laisse tomber mon médecin, je n’ai pas de temps à perdre » conclu Pierre Parent en souriant malgré tout.
J’ai beaucoup d’empathie pour se generation. J’ai voulu aller au sans rendez—vous et on m’a explique qu’il fallait aller en ligne a 21:45 la veille pour me reserver un rendez-vous au « sans rendez-vous »… Moi je sais comment faire ca. Me mettre un cadrant pour me réveiller a 21:45 quand je suis trop malade pour travailler, mais il faut que je me lève pour prendre un rendez-vous pour demain et caller une 2ieme journée malade… Mais j’ai tout de suite pense a mes parents qui devraient faire pareil. A santé fragile, veulent pas déranger, ils appellent la clinique et la clinique veut pas te parler. 24hrs c’est beaucoup d’attente quand tu es a risque. En plus, nos parents sont d’une génération digne qui ne veut pas déranger/offusquer. Ils sont habitue aux êtres qui sont respectueux et qui honorent la dignité et nos parents disparaissent quand ca risque de les mettre en objet de « défaillance » de cette vertu. Ceci en plus du stress de pas savoir comment et/ou quoi faire. Et essayer de meme les convaincre d’appeler leurs enfants/proches, il faut presque faire arnaque pour les convaincre! Ils sont so fiers (et je leurs envie leur fierte!), ce qui rend le tout encore plus difficile. Pauvre monsieur de devoir souffrir parce personne au « service clientele » n’est dispo, ni en temps, ni en empathie…