Dans la majorité des simulations produites par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et le Groupe de recherche en modélisation mathématique et en économie de la santé liée aux maladies infectieuses de l’Université Laval, un ralentissement de la croissance des cas et des nouvelles hospitalisations dans les prochaines semaines se profilerait pour le Grand Montréal.
Dans la moitié des simulations, les cas et les nouvelles hospitalisations pourraient avoir déjà atteint leur sommet ou l’atteindre d’ici quelques jours. Pour l’autre moitié des simulations, les cas et les nouvelles hospitalisations pourraient continuer d’augmenter encore quelques jours ou semaines.
Dans l’une ou l’autre situation, les pics d’hospitalisations en cours et des décès surviendraient plus tard selon la durée d’hospitalisation et le délai entre l’infection et le décès. À défaut de données sur les cas, les données d’hospitalisations incidentes des prochains jours permettront de mieux comprendre la trajectoire de l’épidémie.
Les projections doivent toutefois être interprétées avec prudence puisque des incertitudes persistent concernant la sévérité d’Omicron (incluant le risque de décès par cas), le rythme de vaccination, l’adhésion de la population aux mesures annoncées et l’impact du retour à l’école.
« En ce sens, un suivi de la transmission chez les jeunes au moment du retour à l’école est primordial pour mieux anticiper l’évolution de l’épidémie dans les prochaines semaines et le risque de percolation vers des groupes plus vulnérables », suggère Éric Litvak, vice-président aux affaires scientifiques à l’INSPQ.
« Dans les prochains jours, les données d’hospitalisations, nouvelles et en cours, nous permettront de mieux comprendre la trajectoire de l’épidémie. Étant donné la transmission communautaire très élevée, la situation demeure fragile même si un ralentissement de la croissance des cas et des hospitalisations pourrait se produire prochainement, dit Marc Brisson, chercheur au Groupe de recherche en modélisation mathématique et en économie de la santé liée aux maladies infectieuses de l’Université Laval.
Source : Institut national de santé publique du Québec