Des investissements insuffisants | VIVA MÉDIA Skip to main content

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) voit d’un bon œil les investissements de 361 M$ en santé mentale annoncés, le 25 janvier dernier, dans le cadre du Plan d’action interministériel en santé mentale. Toutefois, ces sommes risquent toutefois d’être insuffisantes pour répondre aux besoins des Québécois, alors que la santé mentale faisait déjà l’objet de près du tiers des consultations médicales et que les besoins ne font qu’augmenter.

Ces sommes L’APTS s’inquiète particulièrement de l’impact qu’un sous-financement dans ce secteur aurait sur l’accessibilité aux services de santé mentale. « L’accès à des services de santé mentale ne doit pas varier en fonction de l’épaisseur du portefeuille. Toute la population doit avoir accès rapidement et facilement à des services de qualité. Nos membres constatent que les besoins se multiplient, notamment en raison des restrictions sanitaires nécessaires pour lutter contre la pandémie. Il est donc normal que le financement augmente en conséquence », constate Tasmine Esmail représentante national de l’APTS pour le CISSS de la Montérégie ouest.

Se fier à l’expertise des travailleurs

Lors des consultations gouvernementales, l’APTS avait déjà rappelé l’importance de valoriser l’approche multidisciplinaire et le jugement des intervenants dans l’organisation des soins en reconnaissant pleinement l’autonomie des professionnels. « Les équipes multidisciplinaires permettent d’avoir une vision globale afin d’agir non seulement sur les symptômes, mais aussi sur les déterminants de la santé comme le logement, la sécurité financière et alimentaire, ainsi que l’intégrité physique et psychologique de la personne. Le recours au secteur privé pour les services de psychothérapie vient rompre avec cette approche intégrée de soins qui est propre au réseau public », avertit la représentante nationale Tasmine Esmail de l’APTS.

L’organisation, représentant le plus grand nombre de psychologues, psychoéducateurs, travailleurs sociaux et autres intervenants en santé mentale dans le réseau public de la santé et des services sociaux, s’étonne de ne pas avoir été invitée à rencontrer le gouvernement lors des travaux d’élaboration du PAISM.

 

Source : L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux

 

Mélanie Calvé

Journaliste

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