De la France à Salaberry-de-Valleyfield | VIVA MÉDIA Skip to main content

Le Bureau de recrutement international (BRI) du Centre intégré de Santé et de Services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) n’a plus seulement qu’un nom et une mission. Désormais, il a une image puisque Ludivine Collet, une infirmière clinicienne en provenance de la France travaille à l’urgence de l’Hôpital du Suroît.

Ludivine Collet Suroît assure avoir reçu un accompagnement important qui ultimement a fini par lui faire traverser l’Atlantique. (Photo: CISSSMO)

Originaire de Bretagne, mais ayant élu domicile en France pendant quelques années, la dame de 27 ans a complété sa formation en soins infirmiers en 2016. Elle a exercé sa profession pendant plus de deux ans en infectiologie et pendant 6 mois en réanimation pédiatrique. Elle s’est finalement laissé tenter par l’appel de l’aventure et elle a atterri à l’aéroport Montréal-Trudeau le 10 janvier dernier à la suite d’une série d’entrevues avec le CISSSMO. Quoique le contact initial a eu lieu en 2020, mais la COVID-19 a repoussé les plans.

« J’hésitais entre l’Australie et le Canada, avoue Ludivine Collet. J’ai passé mon entrevue avec le CISSSMO en mars 2020 et par la suite, il y a eu la pandémie. Comme le Canada a arrêté l’immigration à ce moment-là, je suis restée sans nouvelle pendant plus de 18 mois même si mon entente était signée. Finalement, en avril 2021, le BRI m’a recontactée et la démarche s’est mise en branle. »

Accompagnement

Celle qui occupe un poste de nuit à l’Hôpital du Suroît assure avoir reçu un accompagnement important qui ultimement a fini par lui faire traverser l’Atlantique. « Le CISSSMO a bien pris soin de moi, dit-elle. Je veux remercier publiquement Annick Leclerc. Cette dame a même pris de son temps pour visiter des appartements pour moi afin que je puisse avoir un endroit convenable pour me loger. J’ai été tellement bien accueillie par mes collègues. Même pour l’achat de ma voiture, c’est le conjoint d’une collègue qui est venu avec moi. En aucun temps je ne me suis sentie seule. J’ai reçu plusieurs courriels de bienvenue lors de mon arrivée. En quatre mois, je me suis développé un cercle d’amis. »

En amour avec Salaberry-de-Valleyfield

Ludivine Collet avoue avoir un coup de cœur pour Salaberry-de-Valleyfield. « C’est une belle ville tranquille, mentionne l’infirmière clinicienne. Contrairement aux grandes villes, ce n’est pas rempli de gratte-ciel. De plus, comme je demeure près de l’hôpital, tout se trouve à proximité. Je n’ai même pas à utiliser ma voiture pour aller travailler. J’aime tellement cela ici que je songe déjà à demander ma résidence permanente. En ce moment, je suis avec un permis de travail qui me donne le droit de travailler pendant 3 ans. »

Mme Collet ne le cache pas; exercer sa profession au Québec est bien différent que de le faire en France. « Premièrement, en France, quelqu’un qui souhaite faire des études en soins infirmiers doit passer trois tests et un oral dans lequel la personne doit débattre de ses motivations. Par la suite, en Europe, il n’y a pas d’infirmière auxiliaire ni d’aide de service. Le stéthoscope est également réservé aux médecins, mais comme il n’y a pas d’inhalothérapeute, ce sont les infirmières qui procèdent aux aspirations. Ici, c’est bien différent. C’est pourquoi, que lors de mon arrivée à l’Hôpital du Suroît, j’ai fait un stage de 75 jours afin que mon diplôme soit reconnu. Finalement, je peux confirmer que le salaire d’une infirmière au Québec est le double de celui en France. Ce n’est pas rien cela, non plus. »

Steve Sauvé

Journaliste

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