Récemment, la ministre de la Santé madame McCann a indiqué que les déplacements du personnel soignant entre les unités et les Centres de soins était proscrit afin d’éviter la contamination. Selon les informations obtenues par VIVA MÉDIA, il semblerait que cette mesure ne soit pas respectée au sein du CISSSMO.
Madame Jade St-Jean, conseillère-cadre aux communications externes, relations médias et ministérielles, a souligné à notre équipe qu’il était important de souligner que l’Hôpital du Suroît, tout comme l’Hôpital Anna-Laberge et l’Hôpital Barrie Memorial ne sont pas des centres désignés COVID. « De plus, présentement il n’y a pas de cas confirmé dans nos 11 CHSLD. Néanmoins, à moins d’exceptions, il ne devrait pas y avoir de déplacements d’employés entre les zones chaudes, tièdes et froides pendant le même quart de travail. Par ailleurs, tout est mis en œuvre pour stabiliser le plus possible tous les employés dans une seule installation et même, dans la même unité dans la mesure du possible afin de limiter le mouvement de personnel. La santé nos usagers et de nos employés est très importante et nous respectons toutes les recommandations de l’INSPQ », a-t-elle rajouté.
VIVA MÉDIA a discuté avec deux préposées qui préfèrent garder l’anonymat afin de ne pas subir de réprimande. Une d’entres elles, a souligné ne pas se sentir en sécurité, car selon elle tout repose sur les gestionnaires qui ne sont pas nécessairement sur le terrain. « Il pourrait y avoir plus de mesure pour réduire les déplacements et surtout prioriser le télétravail pour ceux et celles qui peuvent (les services administratifs) ».
Pour sa part, la seconde préposée affirme qu’elle ne se sent pas en sécurité relativement au manque d’équipement ainsi que les déplacements effectués entre les zones. « Je ne trouve pas responsable de me sortir de la zone tiède ou chaude pour aller sur des départements de médecine. Je n’ai pas de symptôme, mais la question ne se pose même pas. J’ai peur de contaminer une personne sans le savoir. Je ne pourrais pas vivre avec l’idée d’avoir contaminé un département au complet et de les voir mourir. Parfois je ne me sens pas en sécurité parce que j’ai le même masque chirurgical pour tout le quart de travail. Je couvre une zone entière et je suis souvent seule pour le faire. Le matériel est très surveillé et cela fait en sorte que nous devons porter le même masque trop longtemps. Par exemple, le masque n 95, nous devons le mettre dans un sac en papier après utilisation et nous devons le reprendre pour le patient. Je ne suis pas certaine de ne pas l’avoir contaminé en l’enlevant et le remettant », a confié la seconde préposée.