Valleyfield a utilisé un produit pour stériliser les oeufs des bernaches | VIVA MÉDIA Skip to main content

La Ville de Salaberry-de-Valleyfield vient de confier un contrat de 20 000 $ à une firme spécialisée, dans le but de contrôler la présence des bernaches dans le parc Sauvé et à proximité du Vieux-Canal.

La présence des bernaches est significative à Salaberry-de-Valleyfield. Difficile de se balader sur la rue Victoria sans apercevoir ces oiseaux de grande taille ainsi que leurs rejetons. Afin de remédier à la situation, l’administration municipale compte prendre les grands moyens. La technique utilisée prévoit même la stérilisation des œufs.

En plus de la stérilisation embryonnaire, la firme spécialisée utilisera un chien afin de chasser les bernaches. « C’est de l’affarouchement, indique Magali Joube, agente aux communications à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield. Le chien va se promener dans le parc Sauvé, sur les berges du Vieux-Canal et à la marina, Il faut comprendre que les bernaches reviennent toujours aux mêmes endroits. Selon les spécialistes, elles ne reviendraient pas si elles sont constamment dérangées. »

Magali Joube explique qu’une opération de stérilisation sera aussi mise en application. « Lorsque des œufs seront trouvés, un produit sera appliqué. La femelle continuera de couver ses œufs, mais ils n’écloront pas puisqu’ils seront stériles. Un couple de bernaches produit de 2 à 8 œufs. En stérilisant les œufs, ça va faciliter la chose. »

Mme Joube souligne qu’il faut user d’originalité afin de combattre la présence des bernaches en sol campivallensien. C’est pourquoi un dispositif sera aussi installé dans le parc Sauvé, à proximité du terrain de baseball, afin d’empêcher les bernaches d’atterrir.

« Il y a un problème sanitaire avec la présence des bernaches, confirme Magali Joube. Présentement, c’est impossible de se promener dans le parc Sauvé sans être en présence des excréments. Il faut également comprendre que le parc est un outil pour la Ville. Juste procéder au nettoyage représente un temps considérable. À titre d’exemple, pour faire le nettoyage du Vieux-Canal, il est question de 3 heures par jour. »

Problèmes reliés aux Bernaches du Canada dans les parcs du Centre-ville et la plage

La population de bernaches est en constante augmentation. Par exemple, dans le sud de l’Ontario, la population est passée de 2000 dans les années 1970 à près d’un demi-million en 2008. Les bernaches privilégient les milieux urbains (sans prédateurs) où la pelouse est bien entretenue, en bordure de plans d’eau.

Les parcs et les quais du centre-ville sont donc des sites de choix.
Une fois que des bernaches réussissent à se reproduire à un endroit, il est difficile de les en chasser, et leur nombre tend à augmenter les années suivantes.

Une bernache a deux objectifs : se nourrir et se reproduire. Une bernache adulte mange jusqu’à 4 lb d’herbe par jour et libère jusqu’à 2 lb de matières fécales quotidiennement. Les parcs autour de la Baie sont donc envahis d’excréments, compromettant la salubrité des lieux, une perte de jouissance et d’esthétique. Nous avons de plus en plus de plaintes de citoyens et d’organismes.

Les problèmes à la plage sont semblables en plus de la présence de Goélands. Le danger est ici la contamination de l’eau de baignade, donc une fermeture de plage. Par exemple, les moyennes d’échantillonnage de coliformes fécaux doivent se situer sous les 200 UFC/100 ml, alors que la fiente de goélands révèle une concentration moyenne en coliformes fécaux de 60 000 000 UFC/100 ml.

Il n’y a pas de solutions de dissuasion unique, car les besoins et les déplacements des bernaches diffèrent du mois de février à octobre et qu’elles s’adaptent rapidement aux techniques d’effarouchement. Il est également essentiel de dissuader les bernaches aux bons moments, dès le mois d’avril.

Plusieurs méthodes de gestion passives ont été faites au courant des dernières années, allant de la sensibilisation des citoyens à ne pas les nourrir, à l’installation de clôtures en rive, de ruban voyant, de drapeaux, de fils en hauteur jusqu’au nettoyage des excréments.

Résumé des éléments biologiques

Février-mars
Arrivée, recherche un site de nidification près de l’eau
Fin-mars à avril
Ponte de couvées de 2 à 8 œufs. Défense des nids
Mai- à mi-juillet
Élevage des petits et mue (perte des plumes de vols). Se nourrissent abondamment, mais ne vole pas.
mi-juillet à octobre
Oisons peuvent voler. Se déplacent vers aires de repos, d’où elles s’envolent pour se nourrir. Sauf si l’aire d’élevage fournit tous leurs besoins.
Automne : migration
Durée de vie de la bernache : 10 à 20 ans

Steve Sauvé

Journaliste

6 Commentaires

  • Karen dit :

    Faut comorendre qie cest la race humaine qui empiete sur le territoire des bernache et non le contraire empecher les oeufs declore et vous fi irex par causer une extinction de la race plein de gens chasse la bernache pour se nourrir en plus de tuer les oeufs vous allēe finir par rayer la race complete laisse donc faire la nature

  • Sylvie Pelletier dit :

    C’est complètement ”débile” votre truc de réduire la population des benaches en rendant les oeufs stériles. Honte à vous ! Et si on stérilisait plus d’humains…

  • Stéphanie dit :

    Pourquoi serait-ce notre droit de faire ça? Peut-on laisser les animaux en paix une bonne fois pour toute?!

  • Julie Demers dit :

    J’habite au Saguenay, sur le bord d’un petit lac où les embarcations à essence sont défendues et où l’aménagement des berges est également défendu. Chaque année nous attendons que ces bernaches arrivent, fassent leurs nids et nous offrent un merveilleux spectacle dès leur arrivée jusqu’à l’apparition des tout-petits et ce, jusqu’au grand départ en famille. Si les gens au Sud du Saguenay s’amusent à tuer ces magnifiques oiseaux qui font partie intégrante de la faune québécoise dans le seul but d’avoir un centre-ville sans vie est complètement inacceptable. Je suis certaine qu’il y a des solutions plus faciles pour les attirer ailleurs qu’en ville. Je n’ai jamais vu de bernaches installées dans aucune ville de la région. Je vous suggère fortement de trouver des solutions adaptées à vos besoins sans pourtant avoir à recourir à des méthodes aussi barbares.

  • Nancy Machabee dit :

    Et on peut faire quoi pour empêcher ceci?

  • Silver Lynx dit :

    La nature et la faune jouent un rôle important pour la planète. Si cette communauté est “incommodée” par les bernaches, il faut trouver un autre moyen que la stérilisation!!!! ? Quels sont les effets à long terme sur ces oiseaux? Leur décision pour régler ce “problème” est HONTEUX!!!! Le produit de stérilisation devrait plutôt être utilisé pour contrôler la population mondiale!

    J’ai demandé à la municipalité de bien vouloir reconsidérer leur approche, et laisser la nature s’en occuper tout “naturellement”. Durant la saison des naissances, pourquoi ne pas tout simplement enlever quelques oeufs du nid plutôt que d’éliminer l’espèce entière!!! Les bernaches sont instinctivement dans leur environnement “naturel”.

    Contestez la décision de cette municipalité en leur faisant part de vos commentaires: https://www.ville.valleyfield.qc.ca/
    et écrivez au ministre gouvernemental responsable! Il faut cesser de détruire la faune et la flore sur notre Terre!!!

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