Les plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel présentées par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec démontrent une baisse de 13 % pour l’année 2023. Mais, à Salaberry-de-Valleyfield, cette chute atteint le -19%, alors que pour Vaudreuil-Soulanges, il est question aussi d’un recul qui atteint -14%.
Les transactions immobilières ont connu un pas de recul en 2023.
(Photothèque)
Selon les données consultées, il n’y a pas que les ventes qui ont diminué. Le prix moyen des ventes résidentiels a également fait un bond vers l’arrière. Pour la région de Vaudreuil-Soulanges qui est comprise dans la Région métropolitaine de Montréal, il est question d’un faible recul de -1%. Cependant, pour Salaberry-de-Valleyfield, le prix moyen des 12 derniers mois est passé de 381 506 $ pour atteindre 353 952 $ dans le 4e trimestre de 2023.
Dans les dernières années, l’attraction des plex (2 à 5 logements) n’était pas à faire. Ce genre d’immeuble trouvait acheteur rapidement. Or, en 2023 ce genre de transaction a connu également un recul. À Salaberry-de-Valleyfield il est question d’un manque à gagner de 42 % pour les ventes de plex et pour ce qui est de la région de Vaudreuil-Soulanges, la chute est de 17 %.
Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ explique que le processus de normalisation du marché québécois s’est fait de manière ordonnée en 2023, malgré la hausse des taux d’intérêt depuis 2022.
« Les jeunes ménages sont les premiers à en avoir fait les frais dans les marchés qui ont été les plus exposés à la forte hausse des prix depuis le début de la pandémie, l’histoire est différente pour les acheteurs expérimentés, souligne M. Brant. Ces derniers ont pris le relais, forts de leur capacité financière, supportée par la hausse des valeurs des propriétés durant la pandémie. Mais il ne faut pas s’y tromper. La réduction du bassin de premiers acheteurs qui peut se qualifier contribue à enrailler la chaine transactionnelle. Pour qu’un marché soit fluide, il faut un nombre suffisant de premiers acheteurs », remarque Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ.
Toujours selon les dires de M. Brant, le quatrième trimestre de 2023 témoigne d’un marché où les premiers acheteurs sont encore moins nombreux. « On observe deux phénomènes qui les incitent à remettre à plus tard leur projet d’achat : le climat d’incertitude économique et les expectatives de baisse des taux d’intérêt en 2024. Le même type de comportement est remarqué du côté des vendeurs, qui observent des acheteurs plus prudents et indécis. Les vendeurs sont donc aussi incités à remettre à plus tard leur projet de vente. »