La MRC Beauharnois-Salaberry a lancé, le 11 juin 2019, sa nouvelle campagne de sécurité. Cette fois-ci, les responsables ont choisi de s’attarder aux distractions au volant. En particulier au téléphone cellulaire. La campagne s’intitule d’ailleurs : « Pas de “cell” au volant, c’est gagnant ! »
Patrick Nadeau, entraîneur-chef du Noir et Or, Gabriel Bertrand, David Ladouceur et Gabriel de Bellefeuille-Blais, joueurs de l’équipe et ambassadeurs de la campagne. Photo: Mona Rochon
Pour passer leur message, la MRC a mandaté les joueurs du Noir et Or du Collège de Valleyfield, à titre d’ambassadeurs de la campagne. Trois capsules vidéo humoristiques ont d’ailleurs été tournées en compagnie des joueurs de l’équipe, afin de mettre en relief la distraction causée par les cellulaires. Ces capsules seront diffusées sur les réseaux sociaux au cours des mois à venir. Celles-ci s’ajouteront aux diverses actions qui viseront la clientèle des 25-45 ans, puisque c’est la tranche d’âge qui compte le plus d’accidents causés par l’utilisation du cellulaire au volant.
Les pénalités en cas d’infraction
Selon Monsieur Yannick Dufour, inspecteur au service de police de Châteauguay, les autorités devront utiliser la sensibilisation, mais aussi la répression auprès des automobilistes. « On ne se le cachera pas, il y en a des récalcitrants, et il faudra qu’ils comprennent le message, » a-t-il expliqué. Les conducteurs reconnus coupables d’avoir utilisé leur cellulaire au volant seront passibles d’une amende de 300 $ à 600 $ en plus de 5 points d’inaptitude. En cas de récidive, les conducteurs pourraient voir leur permis de conduire suspendu pour une durée de 3 à 30 jours, selon le nombre de récidives, en plus des amendes et autres frais judiciaires qui s’y rattachent.
Il sera toutefois permis d’utiliser un dispositif mains libres, tel que ceux intégrés aux modèles récents de voitures, ou d’un écouteur avec microphone, à la condition que l’écouteur ne soit que sur une seule oreille. Par contre, Madame Évelyne Cazelais, de la SAAQ, met en garde les conducteurs qui utiliseraient ces dispositifs. « Conduire est une tâche complexe, et parler au téléphone est une distraction qui nous empêche de faire notre tâche de conduire un véhicule. Le cerveau humain n’est pas fait pour accomplir plusieurs tâches en même temps. Soit il conduit, soit il fait autre chose. » Monsieur Dufour a appuyé ces propos. « Si ces dispositifs sont permis, parler au téléphone même avec un système mains libres est aussi dangereux que si l’automobiliste le manipule, » a-t-il expliqué avant d’ajouter « Il faut éviter toutes les formes de distractions au volant, quelles qu’elles soient. Regarder son GPS 3 à 4 secondes, c’est comme traverser un terrain de football les yeux fermés ! »