Une caméra de surveillance a été découverte dans un bureau de la caserne Saint-Timothée à Salaberry-de-Valleyfield.
L’appareil était dissimulé dans un plafond. À la suite de la découverte, le Syndicat des pompiers et pompière du Québec (SPQ) a vivement réagi.
Le SPQ ne décolère pas à la suite de la découverte. « Nos membres sont outrés. Ils se sentent violés dans leur intimité. La caserne, c’est notre lieu de travail et dans ce bureau, il y a toutes sortes de conversations, autant personnelles que syndicales. C’est inadmissible! », a dénoncé Martin Mercier, président de la section locale du SPQ.
D’ailleurs, une plainte officielle a été déposée auprès de la Sûreté du Québec pour une possible utilisation illégale d’un équipement électronique de surveillance.
Il semble que les différentes démarches entamées par les neuf capitaines pompier(ère)s afin de faire reconnaître leur statut d’employé(e)s syndiqué(e)s ne soient pas étrangères à la présence de cette caméra.
Selon M. Mercier, cette situation ne fait qu’ébranler davantage la confiance de la quarantaine de pompiers et pompières et des capitaines pompier(ère)s envers la Ville, surtout que depuis plusieurs mois, ces travailleurs et travailleuses reprochent à leur nouveau directeur d’avoir un style de gestion basé sur l’affrontement et l’antisyndicalisme.
La Ville commente la situation
La Ville de Salaberry-de-Valleyfield, via son service des communications, explique que le Service des incendies de Valleyfield a été avisé récemment que du personnel cadre avait été victime d’intimidation et de vandalisme sur des équipements pour la tenue de combat. L’administration municipale explique que ce sont des gestes extrêmement graves qui auraient pu compromettre la santé et la sécurité du personnel cadre lors des interventions en incendie. Une plainte à la Sûreté du Québec a d’ailleurs été déposée par la Ville en lien avec ce dossier.
Suivant ces faits, la Ville a mandaté une firme pour un diagnostic sur le climat de travail et d’installer des caméras, et ce, après vérification auprès des procureurs de la Ville et d’une firme spécialisée dans le domaine. Il est important de noter qu’en aucun temps ces caméras ne pouvaient capter le son, mais seulement les images. L’objectif était de prévenir la sécurité du personnel cadre qui était victime d’intimidation et de vandalisme sur les équipements pour la tenue de combat. Quoi qu’il en soit, les caméras ont été installées de façon temporaire, de sorte à protéger tout le personnel.
Présentement, l’enquête sur le climat de travail a lieu afin de bien comprendre la situation et pour aider le Service de sécurité incendie, la Ville et les pompiers à obtenir un climat de travail des plus favorable. Il est à noter que les problématiques du climat visent le personnel de gestion et non les pompiers. En aucun temps les caméras n’ont été installées pour viser les pompiers ou les activités syndicales, que ce soit en lien avec les négociations ou une demande d’accréditation.