Dès le 1er juillet prochain, les poids lourds en transit seront interdits sur le boulevard Mgr-Langlois (route 201) de 7 h à 19 h, et ce, dans les deux directions.
C’est dans le but d’améliorer la sécurité et la fluidité des déplacements sur la route 201 à Salaberry-de-Valleyfield que le député de Beauharnois et adjoint parlementaire du ministre des Transports, Claude Reid, a annoncé la nouvelle mesure le mardi 20 avril dans un point de presse virtuel.
Comme l’explique le député Reid, il était devenu inévitable que des actions soient posées puisque des projections de développement démographique, résidentiel, commercial et industriel, laissent présager que la présence des poids lourds en transit n’aurait qu’augmenté.
Le projet d’interdire les poids lourds ne s’est pas conclu en quelques secondes. C’est plutôt l’aboutissement du travail fait par le député de Beauharnois, le ministère des Transports et la Ville de Salaberry-de-Valleyfield.
« Je suis très heureux de cette nouvelle mesure visant la limitation du camionnage à la circulation locale sur la route 201, à Salaberry-de-Valleyfield, souligne Claude Reid. Elle s’inscrit dans une démarche réfléchie et entamée depuis plusieurs années, que votre gouvernement a décidé de mener à terme. Il m’apparaissait primordial d’apporter de nouvelles solutions à la présence importante de transport de transit, toujours dans l’objectif d’assurer une circulation sécuritaire, mais également efficace sur cette importante artère. »
Pour le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux, l’interdiction du camionnage de transit correspond à la position préconisée par le conseil municipal.
« Je ne peux que me réjouir de cette future mise en application, dit le premier magistrat. Je remercie chaleureusement tous les acteurs au sein du gouvernement, qui ont contribué à cette prise de position. Les citoyens et les commerçants de Salaberry-de-Valleyfield en seront les grands gagnants. »
Les commerçants se réjouissent
Les commerçants campivallensiens ont à de multiples reprises, revendiqué que cette solution soit mise de l’avant. C’est pourquoi, la présidente de la Chambre de commerce et d’industrie Beauharnois Valleyfield Haut-Saint-Laurent se dit également très heureuse de cette décision.
« Nous voyons depuis plusieurs années les répercussions économiques que le transport de transit de masse a pu créer auprès de plusieurs commerces, précise Mme Carrier. Cette nouvelle mesure assurera définitivement un avenir prometteur pour l’accès aux commerces avoisinants et la sécurité des citoyens qui veulent y avoir accès. »
Si tous les impliqués sont contents, les camionneurs ne partagent pas nécessairement le même avis. Propriétaire d’une micro-entreprise de transport, Dominic explique que la mesure le touchera inévitablement.
« Je passe sur le boulevard de deux à quatre fois par jour, dit celui dont l’entreprise est située dans Soulanges. Pour moi, c’est une économie importante. J’évite le poste de péage pour diverses raisons. Premièrement, quatre passages par jour, c’est près de 40 $ quotidiennement. De cinq à six jours par semaine, ça va me couter de 200 $ à 250 $ par semaine, de plus. C’est l’enfer. Mes contrats pour 2021 devront être renégociés. Je ne peux pas me permettre une dépense additionnelle de 1000 $ pour uniquement le poste de péage. »
Faits saillants
Depuis le 18 décembre 2017, la restriction du camionnage dans la voie de gauche, entre 7 h et 19 h, 7 jours sur 7, est en vigueur.
Tous les jours, ce sont 35 000 véhicules qui circulent sur la route 201 à Salaberry-de-Valleyfield. De ce nombre, 11 % sont des camions.
Le pourcentage moyen quotidien de camions de type semi-remorques en transit est de 60 %, selon une étude réalisée par le Ministère en 2015.
Depuis 2011, la circulation de véhicules lourds dans ce secteur a augmenté de 52,7 %.
La route 201 est une route nationale du Sud-Ouest du Québec, qui traverse notamment Salaberry-de-Valleyfield. Dans cette ville, il s’agit d’une route de transit à deux voies de circulation par direction comprenant une dizaine d’intersections.
