Les arénas cédés à la Ville pour un dollar… et des hypothèques de 7,5 millions $ | VIVA MÉDIA Skip to main content

C’est la fin d’une longue et sinueuse époque pour les Centres sportifs de Salaberry-de-Valleyfield en tant que propriétaires des arénas sur le territoire campivallensien.

Après avoir convenu d’une offre d’achat avec la Ville pour ses trois immeubles à la mi-décembre, l’organisme à but non lucratif et l’administration municipale ont reçu la confirmation du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation : l’autorisation a été donnée pour aller de l’avant avec cette transaction qualifiée d’urgente par le président du conseil d’administration des Centres sportifs, Richard Mercier.

« Après avoir vécu des longs mois, pour ne pas dire des années de conditions financières difficiles et intensifiées par l’actuelle pandémie, les Centres sportifs ont procédé cet après-midi (lundi) aux signatures finales requises pour rendre officiel l’acte de vente de nos propriétés à la Ville », de signifier M. Mercier, lors d’un point de presse tenu au Club Touriste.

Ainsi, la Ville prend possession des arénas Salaberry, du Centre civique et de Saint-Timothée pour la somme nominale d’un dollar tout en héritant de trois hypothèques totalisant 7,5 millions $.  Selon le président des Centres sportifs, il ne s’agit pas d’un ‘’mauvais deal’’ pour la Ville, financièrement parlant.

« Certains diront que la Ville nous fait un cadeau en nous libérant de notre dette hypothécaire pour un dollar. Bien au contraire, elle récupère des hypothèques dont elle a la capacité financière de supporter plus facilement que notre OBNL et elle obtient surtout des infrastructures évaluées à plus de 25 millions $ », analyse Richard Mercier. « Bravo aux citoyens et citoyennes qui sont maintenant les nouveaux propriétaires d’un bel actif net de 17,5 millions $ », d’ajouter le président.

Perte d’une vingtaine d’emplois

Selon les chiffres fournis par le directeur général des Centres sportifs, Martin Lacroix, les services de 21 des 25 employés de l’organisme ne sont plus requis depuis ce lundi 28 février. Les 4 opérateurs de resurfaceuses sont les seuls à conserver temporairement leur emploi et ce, jusqu’au 31 mars. Après quoi, il appartiendra à l’appareil municipal seulement de voir aux opérations des trois amphithéâtres.

C’est avec nostalgie que les représentants des Centres sportifs se sont adressés à la presse locale. Pour certains administrateurs, l’engagement bénévole remonte à l’ouverture des arénas de Saint-Timothée et du Centre civique au début des années ’80.

Richard Mercier avait les trémolos dans la voix quand il s’est avoué soulagé devant ces développements attendus depuis longtemps. « Nous avons considéré l’ensemble des solutions possibles mais il a fallu se rendre à l’évidence que la pression occasionnée par la lourdeur des engagements hypothécaires était trop forte. Surtout en raison des rénovations astronomiques à l’aréna Salaberry en 2010 et aussi par les défaillances répétées dans les systèmes vieillots, fragiles ou expérimentaux de réfrigération. Une situation qui se prolongeait sans fin et qui a finalement eu raison de notre persévérance », affirme le président.

Le trésorier des Centres sportifs, Jean Laberge a parlé des investissements à faire prochainement sur des installations comme les compresseurs qui, à l’aréna Salaberry, ont refroidi la glace pour la première fois en 1939. Dans un communiqué remis aux journalistes, on peut lire : « Tous comprendront qu’un OBNL comme le nôtre, administré par des bénévoles, avec la meilleure volonté du monde, ne peut survivre longtemps aux effets de mauvaises orientations stratégiques et financières antérieures, soutenues directement par des préoccupations extérieures aux nôtres. La survie même de notre organisation était en péril. »

Gaston Morand, qui siège au conseil d’administration des Centres sportifs depuis plus de deux décennies, a fait savoir que l’organisme poursuivra sa mission caritative auprès des jeunes du Suroît en matière de mieux-être et saines habitudes de vie, particulièrement en milieu défavorisé.

« Nous tournons la page et un grand chapitre. On va se concentrer sur un volet qui avait été mis de côté », a exprimé M. Morand. « Notre OBNL conservera dans l’immédiat la location et l’occupation d’une partie de l’espace du Centre civique, soit les deux planchers du Centre des loisirs déjà dédiés à l’exploitation quotidienne de notre Bingo pour notre clientèle », devait spécifier le vice-président des Centres sportifs.

Le président des Centres sportifs de Salaberry-de-Valleyfield, Richard Mercier a confirmé la conclusion de l’acte de vente des trois arénas à la Ville, en présence de Gaston Morand, Jean Laberge et Mario Hébert (photo du haut). La valeur de l’aréna Salaberry et des deux autres amphithéâtres de Salaberry-de-Valleyfield s’élève à 25 millions $.

(Photos : Denis Bourbonnais – La Voix Régionale)

Denis Bourbonnais

Journaliste

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