La salle du conseil de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield a été l’hôte de nombreux citoyens, le 27 février dernier, tandis qu’une assemblée générale était tenue afin de présenter le plan particulier d’urbanisme pour le futur projet Moco.
(Photothèque)
Tout d’abord, rappelons qu’un plan particulier d’urbanisme (PPU) est un outil important dans l’aménagement urbain. Pour vulgariser le tout :c’’est une sorte de sous-plan du plan d’urbanisme global qui se concentre sur un secteur spécifique. Son but est de guider et de réguler la manière dont ce secteur va se développer. Dans un PPU, on trouve différents éléments de design comme les plans de construction, les types de routes, les prévisions de croissance, les idées d’aménagement, et bien d’autres détails importants pour façonner la zone de façon cohérente.
La vision du quartier Moco est ambitieuse. On parle ici d’une vision contemporaine, voire avant-gardiste. Chose certaine, elle est actuelle et représente une vision à long terme. Ce quartier sera, selon ce qui a été présenté prometteur. Le projet répond aux enjeux de deux crises majeures, soit la crise du logement et la crise climatique.
En effet, selon les données de la RCHL, la construction de plus de 800 000 logements, d’ici 2030, serait nécessaire afin de contrer la crise du logement qui sévit actuellement. Lors de l’assemblée, le maire Miguel Lemieux a souligné que la seule façon de créer des logements sans trop s’étendre est de construire en hauteur. À terme, les deux pôles du projet du quartier Moco vise la construction de 4000 nouveaux logements.
En ce qui concerne la crise climatique, le projet du quartier Moco répondrait aux exigences puisque l’objectif est de créer un quartier qui se suffit à lui-même : un quartier de proximité dans lequel tout se trouve à distance de marche. La superficie de ce projet représenterait à échéance celle de 53 terrains de soccer.
Où sera situé ce nouveau quartier?
Il est prévu que le futur quartier Moco couvre la zone entre les rues Fabre et Maden d’est en ouest, et s’étend du nord au sud entre les rues Notre-Dame et Tougas jusqu’à la voie ferrée.
Les terrains, anciennement détenus par CAT transport, sont désormais propriétés d’investisseurs qui contribueront à la réalisation du projet. Des exigences strictes devront être respectées lors de la construction des immeubles à logements, notamment quant au fait que 70% des stationnements devront être souterrain. Il en va de même pour l’électrification. Les bâtiments devront également respecter les normes établies pour la hauteur et la superficie.
Zone commerciale
Puisqu’il est question d’un nouveau quartier de proximité, les futurs commerces et établissements devront également respecter les normes en vigueur dans le cadre du projet. Pensons notamment à l’affichage dont la signature devra être soignée. Il n’est pas question de marquise impersonnelle qui jurerait avec l’essence du quartier. L’affichage devra s’harmoniser avec l’ensemble des bâtiments. De plus, il sera impératif pour les nouvelles constructions d’assurer le maintien des percées visuelles tout en minimisant les impacts sur l’ensoleillement.
Une petite ville dans un quartier
Pour comprendre la vision de l’administration municipale pour le nouveau quartier Moco, imaginez un lieu où tous les éléments sont en cohérence ou rien n’est laissé au hasard. Que l’ensemble du territoire est construit en fonction que tout un chacun puisse se rendre là où nécessaire en profitant d’une balade agréable à distance de marche, en vélo ou en trottinette, et ce, sur un parcours où tout a été pensé pour que cela soit agréable. L’objectif est que les citoyens ne songent pas à prendre leur voiture tant le chemin pour se rendre à destination est plaisant.
Imaginez qu’à proximité se trouve une école de quartier, des commerces, une clinique et plus encore. Des immeubles à logements comprenant un minimum de 10% de logements abordables. Des logements construits dans l’optique de favoriser l’ensoleillement et la vie de quartier.
Un changement de mentalité et d’habitudes
Les grandes bannières seront encouragées à envisager la possibilité d’utiliser la surface de leur bâtiment pour y construire des surfaces habitables. De plus, le maire Miguel Lemieux mentionne que l’ère des mers de stationnements qui s’étendent à l’infini est révolue.
Un projet ambitieux
Prévu en deux pôles, le projet du futur quartier Moco est assurément ambitieux. Le premier pôle, situé à l’ouest soit derrière les commerces du Bureau en gros et du Super C, sera selon le plan présenté une place publique au cœur d’une concentration commerciale. Le deuxième pôle, situé à l’est soit derrière le Smart Center, sera le pôle central résidentiel. La rue Tougas sera le liant entre les deux pôles.
Qualité du sol et infrastructures municipales
Questionné à savoir si des études du sol avaient été effectuées, Martin Pharand, directeur pour le Service d’urbanisme et des permis pour la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, précise qu’il n’y a aucune raison de soupçonner une éventuelle contamination. Sur ce, le maire Miguel Lemieux mentionne qu’il sera de la responsabilité des investisseurs à qui appartiennent les terrains de procéder à des études et que si ces derniers sont contaminés, ils effectueront alors une décontamination.
En ce qui concerne les infrastructures municipales, une table de concertation à laquelle les travaux publics ont participé s’est tenue l’automne dernier. À cette occasion, les enjeux ont été discutés et des ajustements au plan ont été effectués.
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