La Régie intermunicipale de valorisation des matières organiques de Beauharnois-Salaberry et de Roussillon (RIVMO) vient d’adopter le règlement numéro d’emprunt de près de 37 M$ afin d’acquérir un terrain et de construire un Complexe de compostage des matières organiques à Salaberry-de-Valleyfield.
Ce n’est pas d’hier que ce projet est sur la planche à dessin. Or, pour entrer en vigueur et aller de l’avant avec la construction, le règlement d’emprunt doit être approuvé par la ministre des Affaires municipales.
La facture peut sembler faramineuse puisqu’il est question d’un projet de 36 833 721 $. Toutefois, Québec injectera une somme de 10 M$ en subvention. L’autre montant sera assumé par la MRC de Beauharnois-Salaberry et la MRC de Roussillon.
Le complexe de compostage sera situé à Salaberry-de-Valleyfield, plus précisément sur l’ancien site d’enfouissement de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield sur le boul des Érables.
À terme, le complexe de compostage permet la décomposition à aire ouverte des matières organiques, par un mélange de techniques utilisant les cellules aérées et les andains. Sa capacité annuelle sera de 45 000 tonnes de matières organiques.
Compostage
Le compostage est un processus biologique de traitement des matières organiques qui s’accomplit à l’air libre. Les matières organiques sont décomposées par des micro-organismes, tels que les bactéries et les champignons, la transformant ainsi en éléments nutritifs dont s’alimentent les végétaux.
Les avantages du projet
La RIVMO n’hésite pas pour faire l’éloge de son projet en spécifiant que plus de 55 % de nos bacs de déchets sont composés de matières organiques, comme des restants de table et des résidus de cuisine et de jardin. Enfouies, ces matières peuvent émettre jusqu’à 7 % des gaz à effet de serre du Québec par année.
« Contrairement à leur décomposition à l’air libre, les matières organiques enfouies produisent un biogaz essentiellement constitué de méthane, qui présente un potentiel de réchauffement 21 fois plus élevé que le dioxyde de carbone. Ces gaz à effet de serre sont néfastes pour l’environnement. En aménageant une plateforme de compostage sur notre territoire, on évite également les émissions de GES liées au transport des matières, qui parcourent des dizaines, voire des centaines de kilomètres pour leur traitement à l’extérieur », fait savoir la RIVMO sur son site internet.