Alors que les agences de placement de personnel en soins de santé avouent que leurs employés se sont mobilisés pour refuser des quarts de travail afin de s’opposer à la Loi limitant le recours aux services d’une agence de placement de personnel et à de la main-d’œuvre indépendante dans le secteur de la santé et des services sociaux, la direction du Centre intégré de Santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) prétend pour sa part que les absences sont dues à des employés aux prises avec la gastro.
C’est la Direction des communications et des affaires publiques du CISSSMO qui, via un courriel, qui avance cette hypothèse. Toutefois, lorsque VIVA-MÉDIA a appris qu’un mouvement de contestation s’organisait par les professionnels en soins qui travaillent pour des agences de placement, un appel a été fait à Jade St-Jean, conseillère-cadre à la direction des communications du CISSSMO. Mme St-Jean confirmait alors qu’elle était au courant qu’un mouvement était en préparation, mais que pour l’instant, on ignorait son ampleur. Que quelques scénarios étaient à l’étude. « La fin de semaine passée a été ponctuée par quelques absences signalées par des employés aux prises avec des cas de gastro, peut-on lire dans le courriel le lendemain de l’événement. Malgré cela, plusieurs travailleurs de la main-d’œuvre indépendante (MOI) et de nos employés sont venus en renfort pour s’assurer que la prestation de soins et de services était adéquate. »
Pour ce qui est du fait qu’uniquement deux infirmières en sous-traitance et une inhalothérapeute étaient en poste à l’unité des soins intensifs de l’Hôpital du Suroît pour le quart de travail de nuit le lundi 4 mars, la direction du CISSSMO admet qu’il est question de professionnels spécialisés donc, plus difficile à remplacer rapidement. « Cela étant dit, toutes les mesures ont été mises en place pour assurer la sécurité des patients et aucun manquement n’a été signalé », souligne la direction dans son courriel.