La PDG par intérim du CISSSMO reçoit une mise en demeure de la FIQ | VIVA MÉDIA Skip to main content

Devant la situation difficile qui perdure depuis des mois à l’urgence de l’Hôpital du Suroît, le Syndicat des professionnelles en soins de Montérégie-Ouest (FIQ-SPSMO) met en demeure la PDG par intérim du CISSS de la Montérégie-Ouest, Lise Verreault. La mise en demeure a été acheminée le lundi 21 juin, par huissier, et soulève, entre autres, que l’établissement contrevient à certains articles de la Loi sur les services de santé et les services sociaux en n’offrant pas des soins sécuritaires et respectueux des droits des personnes et qu’il ne tient pas compte des ressources disponibles dans la détermination de son offre de service.

Après l’unité 3B qui a été fermée il y a quelques semaines, c’est le 7e étage à l’Hôpital du Suroît qui sera fermé pour les vacances estivales. (Photothèque)

Les professionnelles en soins de l’urgence sont épuisées. Le point de rupture est franchi depuis des mois à l’urgence de l’Hôpital du Suroît. Les infirmières et infirmières auxiliaires ont multiplié des sit-in dans les dernières semaines pour alerter l’employeur, mais rien ne semble l’ébranler.

« La direction laisse sur une base régulière les professionnelles en soins de l’urgence travailler avec 8, 10, 12 et même 14 professionnelles en soins en moins que ce qui serait nécessaire pour offrir des soins de qualité et sécuritaires aux patients. Quand tu donnes des services sans le personnel nécessaire, tu mets inévitablement tout le monde à risque et les conséquences peuvent être graves. Devant l’absence de solutions mises en place par la direction, nous sommes prêtes à prendre tous les moyens pour que les choses changent, y compris celui de la justice », d’expliquer Mélanie Gignac, présidente du SPSMO.

Des professionnelles en soins sacrifiées

Si la situation de la pandémie a grandement amplifié la pénurie qui était déjà présente, le syndicat local est extrêmement critique face à la direction du CISSS.

« On peut clairement affirmer que depuis des semaines, les professionnelles en soins se sentent littéralement sacrifiées par la direction. Elles lancent des cris du cœur de toutes les façons possibles. Elles ne veulent plus travailler dans ces conditions difficiles qui sont dangereuses tant pour elles que pour les patient-e-s. La responsabilité d’offrir les soins et les services ne doit pas uniquement reposer sur les épaules des professionnelles en soins. À un moment donné, il doit y avoir des gens imputables de ce qui se passe et rendre des comptes. Voilà pourquoi nous avons fait parvenir cette mise en demeure à Mme Verreault », de poursuivre la présidente.

Rappelons que lors de la nomination de madame Verreault en remplacement de Yves Masse le 28 avril dernier, le ministre de la Santé, avait alors souligné qu’elle « aura pour mandat de mettre en place un plan visant à assurer le maintien des services dans la région dans le contexte des enjeux présents, notamment en ce qui concerne les infrastructures, la pénurie de main-d’œuvre et la pandémie, qui vient rendre la situation plus difficile ». Pour la porte-parole syndicale, un seul constat s’impose. « C’est un échec total. Depuis l’arrivée de Mme Verreault, les choses n’ont pas changé. Beaucoup de réunions, de nombreuses discussions, mais nos demandes et pistes de solutions restent sans réponse ».

Pour le syndicat, la situation ne peut plus perdurer et il demande à la PDG et ses gestionnaires de mettre dès maintenant des solutions à court, moyen et long terme pour régler la situation de crise à l’urgence de l’Hôpital du Suroît.

Profit de la FIQ-SPSMO

Le Syndicat des professionnelles en soins de Montérégie-Ouest (FIQ-SPSMO) représente plus de 2600 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes. Il est affilié à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ.

Steve Sauvé

Journaliste

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