La Grande Hermine à travers le temps | VIVA MÉDIA Skip to main content

Le cheminement de la Grande Hermine et de ses répliques de 1535 à 2021.

1535 – Nef principale du 2e voyage de Jacques Cartier entre la France (Saint-Malo) et le Québec

1965 – Construction d’une réplique du navire par l’architecte naval François Cordeau à partir de     gravures de cartes, de dessins et d’un devis datant de 1576 trouvé en Normandie.

1967 – Amarré au site de Terre des Hommes pour accueillir des visiteurs d’Expo ‘67

1984 – En exposition à Québec au confluent des rivières Saint-Charles et Leiret où Jacques Cartier a navigué en 1535.

2001  –  Démolition de la première réplique à Québec

1914 – Construction à Québec d’un traversier à vapeur qui deviendra éventuellement la 2e réplique de la Grande Hermine, un des 3 voiliers navigués par Jacques Cartier sur le fleuve Saint-Laurent.

1930 – Accosté au port de Trois-Rivières, S.S. (Steamer Ship) Le Progrès est rebaptisé S.S. La Vérendrye.

1956 – Converti en cargo et devenu La Marjolaine, le bateau alimenté au diésel transporte du bois en pâte sur le fleuve Saint-Laurent.

1958 – La solide structure d’acier en fait une option intéressante pour devenir le premier traversier opérant 12 mois par année afin de relier l’Île-aux-Coudres à Saint-Joseph-de-la-Rive dans le comté de Charlevoix.

1975 – La Marjolaine fait place à un traversier plus spacieux avant d’être vendue pour sillonner la rivière Saguenay en tant que bateau-croisière pendant deux ans.

La Grande Hermine, version bar et restaurant, s’est retrouvée en mauvaise posture à l’hiver 1994-95 à Salaberry-de-Valleyfield. (Photo d’archives)

1977 – Le bateau est loué pendant quelques années pour redevenir un traversier liant Montmagny à l’Ile-aux-Grues près de Québec.

1982 – Au rancart pendant deux ans, La Marjolaine est transformée en restaurant flottant mais l’expérience n’est pas un succès.

1991 – Le bateau est contraint à l’inactivité durant une période de 9 ans jusqu’à ce qu’il soit converti en une réplique de la plus grosse des 3 coques utilisées par Jacques Cartier pour franchir le Québec. Cette version de la Grande Hermine est 140 pieds (42,6 mètres) de long.

1992 – Cette seconde réplique de la Grande Hermine est ancrée dans le Vieux-Port de Montréal afin de reprendre du service comme restaurant et attraction touristique.

1993 (juin) – Arrivée à Salaberry-de-Valleyfield où le bateau fait office de bar et restaurant au quai d’accostage du parc Delpha-Sauvé.

1994 (18 novembre) – La Ville met fin prématurément à l’entente signée avec le propriétaire pour des raisons de non-paiement, coupent les services de base (alimentation électrique, eau) et intente une poursuite devant les tribunaux.

1995 (23 janvier) – Le vaisseau coule à pic et se retrouve dans une position précaire au cœur de la ville. Les infiltrations d’eau se multiplient à un rythme inquiétant.

1995 (22 février) – Demande d’injonction par la Ville en Cour supérieure pour forcer le propriétaire à évacuer le bateau.

1995 (26 juin) – Ordonnance de la Cour supérieure pour que le voilier quitte le quai fédéral du parc Delpha-Sauvé avant minuit.

1995 (4 juillet) – Le propriétaire risque d’être accusé d’outrage au tribunal et cette saga houleuse prend fin avec le départ de « Mimine », surnom donné au voilier à l’époque, quelques heures avant les 57es Régates de Valleyfield. Le vaisseau est escorté en direction du quai fédéral de Coteau-Landing (Les Coteaux), où les réparations seront faites pendant plusieurs mois.

1996 – Le voilier est déplacé à Chippawa, communauté amérindienne de la région de Niagara Falls, pour devenir un casino.

1997 – Le bateau est acheté par un promoteur de Lincoln (Ontario), près de St. Catharines, pour en faire un bar-restaurant mais l’homme décède avant de réaliser son rêve.

2003 – Un incendie suspect est allumé à bord du navire, causant de lourds dommages.

2017 – Le bateau réside toujours au même endroit dans une baie du lac Ontario, près de la marina de Harbour Station à Lincoln (Ontario) et ce dans un état lamentable.

2017 – Des pressions locales sont exercées pour faire expulser l’épave mais les autorités en place sont incapables de prouver qui est le propriétaire.

2021 – La Ville de Lincoln veut finalement garder le bateau à des fins d’attraction touristique. Le gouvernement fédéral, par la voie du ministère de Pêcheries et Océans, favorise le démantèlement pour des raisons de sécurité.

2021 – Flottant en mauvaise posture long de l’autoroute 406, le vaisseau en ruines est dépourvu de ses mâts par la Garde Côtière canadienne peu avant la période des Fêtes.

Denis Bourbonnais

Journaliste

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