Un vieux dicton affirme que l’on ne change pas une combinaison gagnante. Les différents partis politiques du Québec ont finalement abondé dans ce sens puisque d’un commun accord, le processus actuel visant à redéfinir la carte électorale vient d’être mis sur la glace.
Québec a annoncé le statu quo pour la carte électorale (Photothèque)
Possibilité qu’une portion du canal Soulanges soit inclus dans Beauharnois, que le pont de l’Île-aux-Tourtes soit dans Soulanges, que la circonscription de Vaudreuil se termine à l’autoroute 30, donc que la Ville de Vaudreuil, soit scindée en deux, que le comté d’Huntingdon soit agrandi, la présentation de la possible carte électorale avait suscité de nombreuses préoccupations lors de la présentation de la Commission de la représentation électorale tenue le mardi 7 novembre dernier à l’Hôtel Moco.
Tous les intervenants qui avaient pris la parole lors de cette assemblée prônaient pour le statu quo. Lors de cette soirée, ce ne sont rien de moins que sept mémoires qui ont été présentés. Chacun des députés de la région (Claude Reid, Marilyne Picard, Carole Mallette et Marie-Claude Nichols) ainsi que les préfets des MRC de Beauharnois-Salaberry et Vaudreuil-Soulanges, soit Miguel Lemieux et Patrick Bousez ont a tour de rôle pris la parole et déposé un mémoire.
Participant à la Commission de l’Assemblée nationale chargée des travaux pour le redécoupage de la carte électorale, dirigée par la Commission de la représentation électorale, le député de Beauharnois, Claude Reid avait une fois de plus plaidé pour le statu quo. Pour justifier ses propos, le député de Beauharnois a parlé de la forte croissance démographique de la région et de son histoire territoriale liée à la Seigneurie de Beauharnois.
À la suite de l’annonce faite par le ministre responsable des Institutions démocratiques, Jean-François Roberge, en présence des représentants du Parti libéral du Québec (PLQ), de Québec solidaire (QS) et du Parti québécois (PQ), la députée indépendante de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols se dit satisfaite de la décision de mettre
D’ailleurs, Mme Nichols avait également fait des représentations devant le comité responsable de la réforme de la carte électorale, lors du passage de ce dernier à Salaberry-de-Valleyfield en plus de déposer un mémoire à l’Assemblée nationale afin de faire connaitre ses préoccupations.
Parmi les aspects de la réforme qui préoccupait la députée, le non-respect des délimitations naturelles des municipalités dans le redécoupage de la carte arrivait en haut de la liste.
« Pour moi, scinder une municipalité entre deux comtés était un non-sens, explique la députée. Par exemple, la ville de Vaudreuil-Dorion aurait été divisée entre les comtés de Vaudreuil et de Soulanges si cette réforme avait été adoptée. »
Marie-Claude Nichols se dit également surprise par la proposition de sa collègue, la députée de Soulanges, qui suggérait de transférer la ville de L’Île-Perrot dans la circonscription de Jacques-Cartier, ce qui aurait été un déracinement complet pour cette communauté qui n’a aucun lien naturel avec la circonscription montréalaise.
« Je considère qu’il est important de bien saisir l’essence de nos communautés. La réalité de notre région n’a aucune similitude avec celle de Montréal. Les gens de chez nous ont besoin d’être représentés par des députés qui comprennent leur réalité et leurs besoins », conclut Marie-Claude Nichols.
