Les travailleurs du Centre intégré de Santé et de Services sociaux de la Montérégie-Ouest doivent composer depuis le 1er avril dernier, avec une augmentation des frais de stationnement.
Payer pour se stationner au travail, c’est la réalité des travailleurs du réseau de la santé. Oui, dans certains secteurs, les employés peuvent se stationner dans les rues environnantes, mais celles-ci disposent d’un temps limite autorisée. Régulièrement, il est question d’une autorisation de stationnement de 90 minutes alors qu’un quart de travail est de 8 h.
Jusqu’au 31 mars 2024, les travailleurs du CISSSMO payaient 285 $ annuellement pour les frais de stationnement. Désormais, ce prix est majoré de 3 % et atteint 293,40 $ annuellement. Puisque le montant est déduit directement au salaire, et que celui-ci est versé à raison de 26 périodes de paie par an, l’employé paie 11,28 $ par deux semaines.
La facture peut sembler raisonnable. Mais, en prenant en considération le nombre d’employés, cela devient un montant faramineux. « Ça ne fait aucun sens, dit un travailleur du CISSSMO. Nous sommes plus de 3500 employés. Cela représente plus de 80 000 $ par mois juste en frais de stationnement, J’aimerais que l’on m’explique pourquoi les stationnements au Casino de Montréal sont gratuits et que nous payons pour se stationner dans les hôpitaux. »
Du côté du CISSSMO, la Direction des communications et des affaires publiques indique qu’il y a actuellement 3 574 employés rémunérés par le CISSSMO qui déboursent pour une vignette multisite leur donnant accès au parc de stationnement de toute l’organisation. « En totalité pour le CISSSMO, les stationnements rapportent environ 1 048 611$ », fait savoir la direction via courriel.
Annuellement l’argent qui provient des stationnements sert notamment à l’entretien des espaces de stationnement (déneigement, marquage, réparations, etc.). « Les établissements du MSSS ont l’obligation de financer les dépenses liées au stationnement à même les revenus de stationnement et il en coûte plus de 2 M$ annuellement pour le déneigement seulement. Les stationnements doivent donc s’autofinancer et le tarif des usagers est limité par la circulaire ministérielle G26. Il est à noter que pour certains employés, en raison de leur convention collective et de leurs tâches qui nécessitent un véhicule, ont accès au stationnement gratuitement. »
