Guillaume Massicotte brise le silence : « j’ai touché le fond » | VIVA MÉDIA Skip to main content

Alors que les médias régionaux autant que les médias sociaux s’enflammaient en juin dernier lors de l’arrestation du conseiller municipal de Salaberry-de-Valleyfield, Guillaume Massicotte, en lien avec un délit de fuite et la conduite avec les facultés affaiblies, le conseiller menait une lutte plus grande que lui. Aujourd’hui, quelques mois après son arrestation, il décide de briser le silence et se confie.

Rappelons qu’au moment de son arrestation, M. Massicotte était déjà en arrêt de travail. Bien qu’un mystère entourait sa situation, il luttait contre la dépression et l’anxiété.

« Tout ça a commencé de façon sournoise, je ne pensais jamais que ça pouvait m’arriver, affirme Guillaume. Je me croyais un surhomme. Je ne cherche pas à attirer la pitié des gens, mais je veux sensibiliser la population à aller chercher de l’aide comme je l’ai fait, encouragé par ma famille et mes amis. »

Il brise donc le silence entourant sa situation. Après avoir consulté et être allé chercher de l’aide, il se sent prêt à reprendre ses fonctions de conseiller. Il est trop tôt pour retourner complètement au travail, mais il croit pouvoir assumer ses fonctions à la ville sans aucun problème.

« Je veux aussi rassurer la population, affirme le jeune conseiller. Il n’y aura pas de deuxième arrêt de travail. Si je vois que je ne suis pas capable d’assumer mes fonctions, je démissionnerai et passerai le flambeau. »

Dans la salle de l’Hôtel de Ville, où le conseiller se confiait seul devant les journalistes, un silence régnait en guise de respect pour le courage et la détermination ainsi que le désir de sensibilisation dont faisait preuve Guillaume Massicotte. Il sait très bien que tout n’est pas encore réglé, mais désormais il va chercher l’aide dont il a besoin.

« En réalité, je veux passer le message que si des personnes ont besoin d’aide de ne pas hésiter, continue l’élu. Il ne faut pas avoir honte. À Valleyfield il y a plusieurs ressources, plusieurs fraternités pour venir en aide. J’aurais dû consulter plus rapidement, j’étais tombé dans un total isolement. Malgré une très belle enfance, une très belle famille, cela m’est arrivé. C’est une maladie et c’est hors de mon contrôle. Il n’y a pas de honte à avoir. »

Après un temps de confidences, M. Massicotte affirme avec autant de fragilité que de certitude qu’il veut briser l’isolement et qu’il a le goût de recommencer. Il sait qu’il a été élu et qu’il doit des réponses à la population et veut le faire avec une totale transparence. C’est donc cette semaine qu’il reprendra ses fonctions et sera présent au conseil de ville.

Nicola Di Narzo

Journaliste

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