Une page de l’histoire de la gynécologie-obstétrique de l’Hôpital du Suroît vient de se tourner. Le docteur Michel Paquin a complété sa dernière journée de travail le mercredi 9 décembre.
Le dr Michel Paquin est officiellement retraité. (Photo Steve Sauvé)
Natif de la région de Sorel-Tracy, docteur Paquin a eu la piqure pour la gynécologie-obstétrique en assistant à un accouchement sous l’invitation d’un médecin. À ce moment-là, il n’avait plus aucun doute, c’est cette spécialité qui l’attirait et c’est pour cette dernière qu’il s’est dévoué parfois jusqu’à plus de 100 heures par semaine.
Difficile de chiffrer le nombre de nouveau-nés qui ont vu le jour sous la responsabilité de Michel Paquin. L’homme de 67 ans est en attente de certains documents afin de connaitre le nombre exact d’accouchements qu’il a fait. Toutefois, il croit que le nombre se situe approximativement à 8500.
« En 40 ans de carrière, il y a eu des années très occupées, mentionne le nouveau retraité. J’ai terminé mes études à l’université de Sherbrooke en même temps que les docteurs Bedrossian et Mathieu. Tous les trois, nous avons accepté de venir ici pour travailler. À cette époque, il n’y avait que trois gynécologues et 17 médecins de famille qui faisaient de l’obstétrique. Il y avait environ 700 accouchements par année. Lorsque les médecins ont constaté la présence des gynécologues, ils en ont profité pour améliorer leur qualité de vie et ils ont presque tous cessé l’obstétrique. »
D’une génération à l’autre
M. Paquin confirme qu’il lui est arrivé de faire des accouchements dans deux générations d’une même famille. « C’est souvent arrivé que ma patiente me dise que c’est moi qui aie accouché sa mère, dit-il. Mais, il n’y a jamais eu trois générations. »
Des joies et des peines
Dr Paquin a vécu une vie professionnelle bien remplie. Comme un accouchement est habituellement un signe de réjouissance, régulièrement, il a côtoyé souvent la joie. Mais, parfois un drame peut aussi survenir. M. Paquin ne fait pas exception et il a dû composer avec quelques tragédies. « C’est évident qu’à ce moment, les questions prennent toute la place. Dans ce temps-là, un médecin s’assoie et il se demande s’il a fait tout en son possible. Il se questionne à savoir si quelque chose lui a échappé. »
Hockey et régates
M. Paquin à fait de Salaberry-de-Valleyfield sa ville d’adoption pour sa carrière professionnelle et aussi pour sa vie personnelle. Il y a fondé une famille et il a développé des amitiés. Hockeyeur émérite, M. Paquin a joué dans la Ligue Recession, la Ligue des profs et la Ligue des deux de pique. Dans cette dernière, M. Paquin a eu la chance de partager la glace avec son fils. « J’aime bien le hockey, admet-il. Dans ma jeunesse, j’ai joué dans la Ligue hockey junior majeur du Québec. Un de mes moments marquants est que j’ai joué contre Guy Lafleur au Colisée de Québec. »
Fait intéressant, lorsqu’il parle de Salaberry-de-Valleyfield, il ne passe pas sous silence une certaine époque des Régates de Valleyfield. « Pour moi, la 50e édition des régates a été la plus belle, même s’il faisait beaucoup trop chaud. C’était vraiment exceptionnel. J’aimais les soupers organisés sous la tente à proximité du Club nautique. C’était la belle époque. Comme je suis originaire de Sorel-Tracy, je rencontrais des équipes de courses de ce coin. Parfois, ces gens ne me connaissaient pas, mais ils connaissaient mon père. »
Un médecin de cœur
En médecine, comme dans beaucoup de sphères professionnelles, la technologie a pris une place importante. Même les communications se font désormais de façon différente et cela n’apporte pas que du positif.
« Je ne suis pas techno, insiste Dr Paquin. C’est l’une des raisons pourquoi je quitte plutôt la médecine. Travailler avec un écran, me faire dire par un confrère de ne pas l’appeler, de lui envoyer un courriel, je ne suis pas capable. Référer une patiente atteinte d’un cancer ou qui a une grossesse à risque et me faire dire que je dois envoyer un fax, ce n’est pas ainsi que j’ai été formé. Me faire dire que je ne peux pas m’assoir sur le lit de ma patiente puisque je peux attraper un virus, que je dois être loin des patientes, je n’ai pas été formé comme cela. »
Michel Paquin devient émotif lorsque questionner sur ce qu’il désirerait même en lumière dans le cadre de la rencontre avec VIVA-MÉDIA.
« Je veux remercier toutes mes patientes, explique M. Paquin tout en demandant un moment pour se ressaisir. Je veux aussi remercier mes collègues et aussi j’aimerais avoir une attention pour les gens que je n’ai pas pu aider dans leurs démarches ou que je n’ai pas été en mesure de respecter leurs attentes. Souvent on parle du questionnaire du taux de satisfaction des usagers. Je sais que c’est impossible de faire plaisir à tout le monde, mais ça blesse. Si tu as 1 % de patient pas satisfait et que tu vois 1000 patients, ça fait tout de même 10 patients. Si tu en as vu 5000, c’est encore pire. »
Mon message est pour.Michel Paquin médecin. Mes sympathies pour ta maman . J’espère que tu me reconnaîtras Michel. . Huguette Lefebvre de sorel-tracy. j’étais amie avec Denise Dumas et Louise Courniyer. J’ai vue sa photo dans le journal local de sorel. J’ai pensé tout de suite à toi. Bye Michel et bonne retraite