Des logements vraiment abordables? | VIVA MÉDIA Skip to main content

Plus les jours passent et plus la date du 1er juillet approche. Inévitablement, plus le stress augmente pour plusieurs personnes à la recherchent d’un logement. La crise dans la disponibilité des logements est bien réelle. Ajoutons à cela une offre de plus en plus dispendieuse. Tous les ingrédients sont donc combinés afin que certaines familles se retrouvent à la rue dans les prochaines semaines.

Dans le Rapport sur le marché locatif 2023, publié par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), il est précisé que les propriétaires d’appartements de 2 chambres, augmentent le loyer de 28 % lorsqu’un locataire déménage.
(Photothèque)

La hausse du prix des logements et la baisse du taux d’inoccupation sont des facteurs qui ont de quoi faire craindre. L’époque où une simple balade à pied dans un quartier permettait de recenser les appartements à louer est bel et bien résolue. La réalité de 2023 semble favorable aux propriétaires, autant pour le choix du locataire que le prix demandé. D’ailleurs, dans le Rapport sur le marché locatif 2023, publié par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), il est précisé que l’écart pour les appartements de 2 chambres, est de 28 % entre le loyer moyen des logements ayant accueilli de nouveaux locataires et le loyer moyen de ceux dont les locataires étaient restés les mêmes.

Logements abordables

On entend souvent le terme logement abordable. Toutefois, peu de locataires savent réellement ce qu’est un logement abordable. En fait, ce terme s’applique lorsque le logement coûte moins de 30 % du revenu avant impôt du ménage. Un exemple simple est que pour être considéré abordable, un couple avec un revenu familial de 100 000 $ peut louer un logement dont le prix peut atteindre 2500 $ mensuellement. Bien que le prix soit élevé, l’appartement est considéré comme abordable puisque son prix de location est de 30 % le salaire du couple. En contrepartie, un couple qui dispose de chacun un emploi rémunéré au salaire minimum, verra son salaire annuel atteindre 55 510 $. Par conséquent, le prix d’un logement pour être considéré abordable devra être inférieur à 1387,75 $ mensuellement.

À Salaberry-de-Valleyfield, selon les données 2022 de Statistiques Canada, le salaire annuel moyen était de 44 080 $ pour une personne vivant seule et 75 500 $ pour un couple. Dans Vaudreuil-Soulanges, le salaire médian pour une personne seule est de 45 200 $ alors que celui pour une famille est de 111 000 $. Par conséquent, il serait question d’un loyer de 1887,50 $ pour un couple et de 1130 $ pour une personne vivant seule.

Là où le bât blesse, c’est pour les prestataires de l’aide sociale. En 2023, le montant de la prestation de base est de 1 211 $ par mois, ce qui fait 14 532 $ pour l’année. Donc, pour être considéré abordable, le coût du loyer doit être inférieur à 363,25 $.

Plus les jours passent et plus les risques de ne pas trouver de logement sont réels. Si vous êtes en situation d’urgence, que vous avez perdu votre logement ou que vous êtes à risque de le perdre, certains offices d’habitation offrent un service d’aide à la recherche de logement. Vous pouvez aussi contacter le Centre des relations avec la clientèle de la SHQ au 1 800 463-4315. Dans le Suroît, plusieurs ressources se spécialisent dans ce genre de situation. Parfois, un simple appel auprès du Centre d’action bénévole peut faire toute la différence.

Steve Sauvé

Journaliste

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