La communauté sportive de la région est en deuil à la suite du décès de Raymond Campeau, survenu le samedi 27 mai à l’âge de 62 ans.
En février 2018, Raymond Campeau a été invité à faire la mise au jeu protocolaire du match opposant les Braves de Valleyfield au Révolution de Saint-Lazare, lors d’une soirée qui lui était dédiée. (Photo d’archives – Pierre Langevin)
Figure bien connue dans la région, Raymond Campeau n’a jamais hésité un instant à s’impliquer bénévolement auprès de diverses associations. Que ce soit comme arbitre au baseball mineur, entraineur au hockey, à la vente de billets moitié-moitié autant pour les Braves de Valleyfield que pour la fédération de lutte MWF et les Dodgers de Valleyfield, il n’était pas rare de croiser M. Campeau dans les événements sportifs.
Un analyste sportif
Évidemment, Raymond Campeau connaissait bien le sport. Analyser celui-ci était dans son ADN. Fréquemment, il avait des solutions pour du moins, tenter de faire la différence. Que ce soit dans une rencontre des Braves à laquelle il assistait comme spectateur ou bien à une partie des Dodgers de Valleyfield, Raymond n’hésitait pas pour dire qu’il aurait fait différemment de l’entraîneur. Même le déroulement des courses lors des Régates de Valleyfield n’a pas été laissé pour compte. Raymond avançait certaines théories pour améliorer le spectacle et ainsi, rendre les épreuves encore plus divertissantes. Notons que le football et la crosse étaient également des sports qu’il affectionnait.
Celui qui a travaillé de nombreuses années au Centre jeunesse de la Montérégie au campus de Salaberry-de-Valleyfield comme agent de sécurité s’est battu pendant plus d’une décennie contre la maladie. Affligé de dysfonction rénale, Raymond Campeau a démontré une résilience sans borne. Son départ se fera remarquer. Son absence en bordure de terrain ou encore son banc vide à l’aréna Salaberry se fera ressentir.
Stéphane Scotto, copropriétaire des Braves de Valleyfield a bien connu Raymond Campeau. « Ray a été à ces bonnes années un bénévole avec les Braves, mais il a été surtout un partisan hors pair. Il avait toujours quelque chose à me dire sur mes joueurs et notre façon de jouer, j’ai toujours pris le temps de l’écouter, Ray était lui aussi un membre de la Grande Famille des Braves à sa façon, il va tous nous manquer », raconte Stéphane Scotto.
En février 2018, les Braves ont rendu un hommage spécial à Ray en lui consacrant une soirée lors d’un match où la formation campivallensienne a mis un terme à une série de 7 défaites consécutives en prenant la mesure du Révolution de Saint-Lazare, 7-2. Près de 750 amateurs étaient réunis à l’aréna Salaberry et peu partout sur les murs de l’amphithéâtre, on pouvait lire «Merci Raymond» sur des affiches préparées pour honorer ce «fan» de la première heure du club junior local. Un chandail portant son nom et le numéro 1 lui avait été remis.
Même son de cloche pour Sébastien Poiré, qui occupait le poste d’entraîneur des défunts Dodgers de Valleyfield. « Ce qui revenait beaucoup c’était sa passion pour le baseball, son implication comme vendeur de moitié moitié mais surtout sa présence à tous les matchs. Il était vraiment investi et passionné par le baseball surtout du temps des Dodgers », mentionne M. Poiré.
Grand amateur de lutte professionnelle, Raymond Campeau ne ratait pas les événements qui se déroulaient à Salaberry-de-Valleyfield. « Raymond vendait les billets moitié-moitié et regardait le gala avec ses yeux de partisan. Par la suite, il nous disait ce qu’il avait préféré et ce qu’il aurait fait de différent. Il avait toujours de bons mots pour tout le monde. C’était réellement un gentil géant », souligne Guylaine Beaudoin.
Célibataire et sans enfant, Raymond Campeau laisse dans le deuil de nombreux amis, mais également toute une communauté sportive. À sa demande, il n’y aura pas de rituel funéraire.