Une pétition de 300 signatures a été remise à la direction du Centre intégré de Santé et de Services par les résidents du Centre d’hébergement de soins de longue durée Dr Aimé-Leduc en lien avec la piètre qualité de la nourriture qui est servie aux résidents.
Geneviève Boivin et Michel Cheff, tous deux résidents de l’établissement de santé sont du nombre des initiateurs de la pétition. Rencontrés par la Voix Régionale, Mme Boivin et M. Cheff en ont long à dire. Pour eux, il ne fait aucun doute que les choses doivent changer.
(Photo: Steve Sauvé)
« C’est carrément inadmissible de servir cette nourriture, martèle Michel Cheff, résident temporaire de l’endroit. C’est tout le temps froid et ce n’est pas mangeable. »
La problématique avec la chaleur de la nourriture servie provient du fait qu’elle est préparée dans un autre établissement et apporter avec une remorque au CHLSD Dr Aimé-Leduc. « De ce que j’ai pu comprendre, le contrat a été donné à une compagnie de taxi, précise Michel Cheff. Il y a des réchauds ici, mais ils sont encore dans les boites. Ils ne peuvent être branchés puisque les installations électriques ne sont pas faites. Là, j’imagine que le CISSSMO devra procéder par appel d’offres et par la suite, le plus bas soumissionnaire conforme va venir effectuer les travaux requis pour le branchement. Donc, les gens en auront encore pour longtemps à manger froid. »
La répétition des aliments servis est également au cœur du mécontentement. « C’est répétitif et il n’y a pas de variété, souligne Geneviève Boivin. Ce n’est pas drôle. On paie près de 2000 $ par mois pour être ici. À cela s’ajoute environ 300 $ de factures de restaurants chaque mois puisqu’à un certain moment, il faut manger et ce qui nous est servi est dégoutant. »
Mme. Boivin et M. Cheff se questionnent également sur un changement possible de menu. « Nous avons fait partie d’un groupe pour tester de nouveaux plats. C’était bon. C’est ce que nous étions censés avoir à partir du 1er novembre. On est rendu en décembre et il n’y a rien de fait et nous sommes sans nouvelle. »
Du côté du CISSSMO, Jade St-Jean, conseillère cadre aux communications précise que la direction prend acte des revendications des résidents du CHSLD Docteur-Aimé-Leduc et que plusieurs actions sont déjà en cours afin de rehausser le service alimentaire.
Mme St-Jean fait savoir qu’un comité visant à rehausser les menus a été mis sur pied et que des usagers ainsi que des personnes hébergées font partie de ce comité. Également, il est possible d’apprendre que le menu transitoire sera déployé dans les prochaines semaines. De plus, la conseillère aux communications indique que le CISSSMO prévoit l’implantation d’un système d’assemblage de plateaux garantissant le maintien de la chaîne de température durant l’assemblage des repas.
500 000 $
Des chariots chauffants ont bien été reçus au CHDAL, mais leur installation s’avère beaucoup plus complexe qu’envisagé initialement. « Des modifications majeures au système de ventilation du CHSLD sont requises pour assurer une température adéquate dans le local où seront installés les chariots, précise Mme St-Jean. Le contrat a été octroyé à la suite d’un appel d’offres public puisque les travaux nécessitent un investissement majeur de plus de 500 000 $. »
Les travaux débuteront en janvier 2024 en raison des délais attribuables à l’obtention de certaines pièces importantes, dont des panneaux électriques. La fin de l’installation serait prévue en avril 2024.
Questionnée au sujet d’une soupe avec d’immenses morceaux de bœuf, la représentante du CISSSMO est catégorique. « C’est inacceptable et un suivi du gestionnaire sera fait pour nous assurer que les différentes étapes de préparation sont respectées pour éviter que cela ne se reproduise. Notre priorité demeure la sécurité et le bien-être de nos résidents et nous ferons les changements nécessaires afin de leur offrir des repas de qualité tout en respectant les besoins de chacun. »