Difficile de ne pas connaître un couple qui se marie en 2022. L’industrie du mariage a véritablement repris vie cette année.
La majorité des couples qui avaient décidé de se marier en 2020 ou 2021 s’unissent en 2022. (Photo Jessyka Bouthillier Photographie )
On ne se le cachera pas, les deux dernières années ont été particulièrement difficiles pour les entreprises dont la mission première est en lien avec les mariages. Des commerçants avouent avoir vécu des temps difficiles. D’autres ont dû revoir leur offre de services. Certains ont même fermé. Au début de l’année 2020, le confinement et les mesures sanitaires empêchaient bien des couples de célébrer leur amour. Pour les propriétaires de salles de réception, fleuristes, entreprises de location de voitures, boutiques de robes de mariée et bien d’autres entreprises connexes, les inquiétudes ont pris toute la place. Certains espéraient un retour à la normale pour 2021. Or, la situation était loin d’être idéale afin de prononcer la célèbre phrase « Oui je le veux ».
(Photo Jessyka Bouthillier Photographie )
Selon l’Institut de la statistique, seulement 11 300 mariages ont été célébrés au Québec en 2020. Ce nombre représente une diminution de 49 % par rapport à 2019. Il faut remonter jusqu’à 1903 pour trouver un nombre aussi faible. Pour ce qui est de 2021, le nombre était de 14 700.
La diminution du nombre de mariages entre 2019 et 2020 a été plus ou moins marquée selon différentes caractéristiques des mariages ou des personnes mariées. Par exemple, la baisse apparaît plus forte pour les mariages célébrés par une personne désignée (– 69 %) ou par un ministre du culte (– 56 %), mais elle est nettement moindre pour les mariages célébrés par un notaire (– 14 %) ou encore par un greffier (– 39 %).
2022 l’été de plusieurs mariages
En raison de la levée des mesures sanitaires, l’année 2022 s’annonce excellente pour l’industrie du mariage au Québec. Évidemment, la majorité des couples qui avaient décidé de se marier en 2020 ou 2021 s’unissent en 2022. Selon les pronostics, on prévoit d’ailleurs un nombre de mariages record. Selon les projections, ce sont 28 300 mariages québécois qui pourraient être célébrés en 2022. Si tel est le cas, l’industrie du mariage enregistrerait des revenus de 702 millions $ approximativement.
Des commerçants occupés
Qui dit mariage, dit obligatoirement préparation. Le Manoir Grant, situé à Salaberry-de-Valleyfield offre un service clé en main. Or, pour 2022, les réservations pour un mariage sont complètes depuis quelques mois.
Caroline Benoit, copropriétaire du manoir explique que l’endroit accueillera plus de réceptions que par le passé. « Cette année, nous avons une soixantaine de mariages, dit Mme Benoit. C’est une dizaine de plus qu’à l’habitude. »
Les réservations battent leur plein. Caroline Benoit explique que le Manoir Grant commence à voir même son calendrier 2024 se remplir. « Pour 2023, nous sommes pratiquement complets. Même que, cette année et en 2023, nous avons des mariages qui seront célébrés les dimanches. »
(Photo Jessyka Bouthillier Phoographie )
Il n’y a pas que les salles de réception qui sont débordées par les demandes. Impensable de convoler en justes noces sans penser au traditionnel gâteau de mariage.
Implantée dans Vaudreuil-Soulanges, l’entreprise Caféine et Calories à Les Coteaux, voit son carnet de commandes être passablement rempli. Il faut comprendre que Caféine et Calories a fait ses lettres de noblesse dans toute la région en offrant des pâtisseries toutes plus succulentes les unes que les autres. « Dès que le déconfinement a été annoncé et que les rassemblements ont été autorisés, le téléphone s’est mis à sonner, confirme Marie-Claude Pellerin de chez Caféine et Calories. Que ce soit pour les gâteaux de mariage ou les tables à desserts, les gens nous appellent. Nous avons jusqu’à trois mariages par fin de semaine. Notre carnet de commandes va jusqu’en octobre prochain pour cette année et nous avons déjà des réservations pour dans 14 mois. »
Situation identique chez les fleuristes. John de la boutique Fleurs Vert Design à Vaudreuil-Dorion, explique que le commerce vit un achalandage hors du commun. « C’est fou, dit John. C’est comme faire entrer trois années en une seule. Malheureusement dans le cas des fleurs, certains ont tendance à les commander à la dernière minute. Malheureusement pour eux, cette année, nous avons dû aviser des gens que nous étions complets, donc dans l’impossibilité de prendre d’autres commandes. »