Mme Geneviève Guilbault, vice-première ministre et M. Claude Reid, député de Beauharnois, en compagnie des membres du CRAFS chez Valleyfield Volkswagen.
Mme Geneviève Guilbault, vice-première ministre et M. Claude Reid, député de Beauharnois, en compagnie des membres du CRAFS chez Valleyfield Volkswagen.
Crédit photo : Pierre Langevin
Lors de notre arrivée, Mme Guilbault terminait son allocution, dans lequel elle rappelait aux femmes d’affaires présentes combien elles étaient inspirantes. « Cela a pris tellement de temps, dans certains domaines, en particulier, avant que nous osions prendre notre place. Il faut se faire confiance, il faut oser, embrasser les défis, valoriser nos équipes. Il faut occuper tous les secteurs d’activités possibles ».
La vice-première ministre du Québec poursuit en mentionnant que lorsqu’on lui demande quel conseil elle donnerait aux jeunes et aux femmes, elle répond « osons, osons, osons! Je trouve que oui, on se fait confiance, on est bonnes, on est éduquées, les femmes se développent de plus en plus, mais je dis souvent que je milite pour la déculpabilisation des femmes. Pas juste des femmes, je sais qu’il y a aussi des hommes qui ont des enjeux, mais c’est tellement important la déculpabilisation de la femme. Ce n’est pas vrai que nous pouvons tout faire. Que nous pouvons avoir des carrières comme nous avons, et en même temps, être tout le temps chez nous avec nos enfants et que ce soit toujours propre et beau chez nous et que nous soyons toujours toutes belles, tout le temps, parfaites. C’est faux, c’est impossible. Il faut cesser de culpabiliser. Il faut apprendre à s’aimer pour ce que nous sommes, à s’accomplir. À accepter que choisir, c’est renoncer. Oui, tu fais une carrière, mais cela implique qu’il faut renoncer à autre chose et ce n’est pas grave. Nous ne sommes pas moins bonnes, pour autant. Nous sommes toutes imparfaites, à notre façon ».
Les victimes de violence conjugale
Mme Guilbault a par la suite répondu aux questions des journalistes présents. Questionnée sur le résultat des mesures mises en place pour les femmes victimes de violence conjugale, notamment le port du bracelet électronique, elle répond qu’il est difficile de mesurer les impacts puisque ce son des évènements qui grâce à la prévention et aux mesures, ne se produisent pas. Elle rappelle que près d’un milliard de dollars ont été investis en matière de violence conjugale. De plus, elle souligne que nonobstant la contribution financière, le gouvernement a agi dans ce qu’elle nomme comme étant du gaspillage administratif. « Nous donnions de l’argent pour les Centres d’hébergement, mais l’argent était bloqué dans des bureaux, l’argent n’arrivait pas sur le terrain. Nous nous sommes dit que nous devions asseoir les bonnes personnes autour de la table et nous allons comprendre ce qui ne fonctionne pas. Les projets n’avançaient pas, il y avait un redressement à faire, en termes de mettre le bon monde ensemble et faire aboutir les choses. Nous l’avons fait. Il y avait un momentum. J’ai ressenti les partenaires hyper mobilisés, au gouvernement nous étions hyper mobilisés, nos policiers, aussi. Maintenant, pratiquement tous nos quarts de police au Québec ont un projet en violence conjugale, ils ont une ou des ressources dédiées qui ne font que du soutien et de l’accompagnement auprès de victimes de violence conjugale ».
Rencontres de la Vice-première ministre
Soulignons que lors de son passage, Mme Guilbault a rencontré, dans les locaux de D’Main de femmes, des membres de trois organismes qui luttent pour le droit des femmes. Également, elle a discuté avec Mme Isabelle Brisebois, directrice générale de Justice alternative du Suroît, et Mme Annick Sauvé, coordonnatrice de l’Atelier Boutique Cré-Actions. M. Claude Reid, député de Beauharnois, a profité de l’occasion pour faire découvrir le mythique Patate Mallette. Finalement, c’est chez Valleyfield Volkswagen qu’elle a rencontré les membres du CRAFS.