Joan Gottman, candidate pour le NPD dans la circonscription de Salaberry-Suroît profite du passage du chef du Bloc Québécois à Salaberry-de-Valleyfield pour soulever des questions.
Mme Joan Gottman, candidate pour le NDP se questionne sur les orientations du chef du Bloc Québécois en matière de politique énergétique alors qu’il était ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs dans le gouvernement Marois. « Premièrement, je me demande comment il peut justifier son support à l’inversion du pipeline Enbridge 9B, dit Mme Gottman.
En 2012 la compagnie Enbridge a annoncé qu’elle voulait inverser le flux de son pipeline vieux de 40 ans, augmenter le volume et changer le type de pétrole y transiterait. Selon les experts, ces 3 nouveaux éléments augmentaient considérablement le risque de rupture et de contamination de l’eau potable. Le pipeline 9B a été construit pour transporter du pétrole léger et non pas le bitume dilué lourd et corrosif ISSU des sables bitumineux. »
« M. Blanchet s’est déclaré en faveur du projet d’inversion de la ligne 9B d’Enbridge, avant même d’avoir mené des consultations à ce sujet et malgré une opposition très forte de la part des municipalités et des citoyens, souligne Mme Gottman. Aujourd’hui, les Québécois se retrouvent aux prises avec un pipeline inversé et un risque de contamination de l’eau potable pour toute la région de Montréal, et ce sans plan B. »
Fracturation
La candidate Gottman insiste sur le fait que celui qui occupe maintenant la position de chef du Bloc Québécois s’était prononcé pour la fracturation pour l’extraction de gaz de schiste sur l’île d’Anticosti malgré des doutes importants quant aux bénéfices économiques qui en pourrait découlerait et l’importance des risques associés au projet.
« Pour trois forages, une quantité de 30 millions de litres d’eau douce auraient été nécessaires, sans parler des routes, pipelines et autres équipements et infrastructures nécessaires pour sortir et transporter le gaz. M. Blanchet dit avoir changé d’avis par la suite. Pouvons-nous faire confiance à quelqu’un qui se prononce en faveur d’un tel projet avec si peu d’informations et de bienfaits à l’appui? Il va certainement répondre qu’il a posé un moratoire, mais le soi-disant moratoire n’interdisait pas la pratique de l’extraction par fracturation. »