La députée de Salaberry-Suroît Claude DeBellefeuille dénonce vivement le budget déposé par le gouvernement Trudeau. Mme Debellefeuille n’hésite pas pour dire qu’il est question d’un budget d’ingérences dans les champs de compétence du Québec et qu’il servira plus les intérêts du gouvernement lors des élections que les citoyens.
La députée fédérale de la circonscription Salaberry-Suroît, Claude Debellefeuille (Photo Bureau de la députée)
Pour Mme Debellefeuille l’intention d’Ottawa de vouloir accélérer la construction de nouveaux logements est salutaire, mais elle a une opinion bien arrêtée sur le sujet. « Malheureusement, si le passé est garant de l’avenir, ce n’est pas demain la veille que les promesses contenues dans le budget fédéral se matérialiseront en logement réel », assure la députée de Salaberry-Suroît.
La semaine dernière, des chiffres de la Société canadienne d’habitation et de logement (SCHL) publiés récemment révèlent que le Québec a reçu jusqu’à présent seulement 14% des fonds fédéraux dépensés dans la Stratégie nationale sur le logement alors qu’il compte pour 23% de la population.
« Cela représente un manque à gagner de 2.6 milliards $ depuis 2019 pour le Québec. Les programmes en logement élaborés par les fonctionnaires à Ottawa ne s’arriment pas avec les programmes pensés et mis en place au Québec par la Société d’habitation du Québec (SHQ). Souvent de longues négociations de plusieurs mois ou années sont nécessaires avant d’en arriver à une entente permettant de bonifier les programmes mis en place par la SHQ. Je dénonce fermement les ingérences de ce budget dans les champs de compétences du Québec, tout particulièrement en matière de logement. L’imposition de priorités fédérales en matière de logement au Québec et aux municipalités et l’imposition de conditions en infrastructures sous menace de priver les provinces de fonds, c’est tout simplement inacceptable », mentionne la députée DeBellefeuille.
Rien pour l’agriculture
Toujours selon Mme Debellefeuille, il n’y a rien dans le budget pour le secteur agricole malgré les besoins évidents au Québec. « Le résultat, c’est que nos producteurs se retrouvent sans véritable soutien à cause de l’inaction du fédéral. Ottawa doit impérativement faire sa part, notamment en déclenchant dès maintenant le programme Agri-relance, en adaptant des programmes de gestion de risques et en établissant immédiatement un fonds d’urgence pour que les producteurs se sortent la tête de l’eau », poursuit Claude DeBellefeuille.
La demande de la députée DeBellefeuille de suspendre la taxe d’accise pour les produits d’alcool d’érable et de petits fruits, comme c’est déjà le cas pour les produits alcoolisés provenant de la pomme (cidre) et du miel (hydromel), ne se retrouve pas dans le budget fédéral 2024. « Nos producteurs artisanaux sont une fois de plus ignorés par le gouvernement libéral. Ottawa devra entendre raison et stopper ce deux poids deux mesures sur l’application de la taxe d’accise sur les produits du vin autre que le raisin », déclare Mme DeBellefeuille.