Claude DeBellefeuille, députée de Salaberry-Suroît, déplore que le gouvernement Trudeau ait décidé de proroger le Parlement canadien.
Selon la députée, cette décision met sur pause toutes les activités parlementaires, y compris les 4 comités réunissant les députés de tous les partis qui faisaient la lumière autour du scandale de WE Charity. Cet organisme a été choisi, sans appels d’offre, pour gérer un programme estimé au départ à environ 900 millions de dollars pour administrer une bourse au bénévolat étudiant dans le cadre de la pandémie de la COVID-19. Le commissaire fédéral à l’éthique a d’ailleurs lancé une enquête dans cette affaire.
« Autrement dit, en prorogeant le parlement, le gouvernement fédéral minoritaire a décidé de se cacher des questions légitimes de l’opposition et de la population sur ce scandale qui, à sa face même, ébranle notre confiance dans sa capacité à gérer les affaires de l’État de manière transparente et responsable » explique la députée bloquiste.
L’autre conséquence de la prorogation sera qu’un discours du Trône sera prononcé le 23 septembre prochain. « Ce discours suppose un vote de confiance et le gouvernement libéral devra nous prouver qu’il la mérite, justement, notre confiance » ajoute Mme DeBellefeuille.
Pour ce faire, le Bloc Québécois a déjà établi ses demandes pour qu’il puisse soutenir le plan du gouvernement fédéral. Il est question de soutien supplémentaire aux aînés, versement des compensations aux agriculteurs sous le régime de gestion de l’offre, transfert au gouvernement du Québec de la part québécoise du programme de bourse étudiante précédemment confié à WE Charity, transferts au gouvernement du Québec sans condition en santé et ajustement à la PCU afin de favoriser le retour au travail
La députée de Salaberry-Suroît profite de l’occasion pour souligner l’arrivée de la première femme de l’histoire politique canadienne à la tête de l’important ministère des Finances. « Chrystia Freeland arrive dans des temps tumultueux, mais on ne peut que saluer cette belle avancée » conclut Claude Debellefeuille.