Roldan De Gorio Tito était de retour au palais de justice de Valleyfield le vendredi 14 février. L’homme qui a plaidé coupable à une accusation d’avoir importé 81 kilos de cocaïne prendra sous peu le chemin du pénitencier.
Détenu depuis son arrestation survenue le 15 septembre 2018 au port de Salaberry-de-Valleyfield, Roldan De Gorio Tito a suivi attentivement le déroulement des représentations sur sentence. La procureure du Service des poursuites pénales du Canada, Me Annabelle Racine, a fait un récapitulatif des faits avant d’indiquer au juge Joey Dubois qu’une peine de détention de 7 ans était une sentence appropriée.
« Roldan De Gorio Tito a agi par l’attrait de l’argent, dit Me Racine. La cocaïne saisie a une pureté de 78 à 82 %. Selon les estimations, une fois dans la rue et emballée pour la revente, cette cocaïne aurait rapporté plus de 6 millions de dollars. Roldan De Gorio Tito était membre de l’équipage du bateau Jacquelin C, un vraquier en provenance de la Guyane. Il a profité de l’occasion pour transporter la marchandise. »
Questionnée à sa sortie du tribunal afin de savoir si le trafiquant purgera sa sentence au Canada, et ce même s’il n’y a jamais résidé, Me Racine est catégorique. « Le crime a été fait au Canada donc, il purgera donc sa peine dans un pénitencier canadien. Dès qu’il obtiendra sa libération, il sera déporté vers son pays de résidence, soit la République des Philippines. »
La suggestion de la défense n’est pas très éloignée que celle de la poursuite. Me Clara Daviault propose une peine de 5 ans de détention. « Le rapport présentenciel parle d’un risque de récidive faible. Également, M. Tito a plaidé coupable rapidement. Cela doit être pris en compte. Il a agi par appât du gain. Il n’a aucun antécédent judiciaire. Il a toujours occupé un emploi et il faut savoir qu’il est le seul bailleur de fonds pour toute sa famille. Il ne voit pas uniquement au besoin de sa femme et de ses trois enfants, mais bel et bien de toute sa famille. »
Me Daviault souligne que l’arrestation de son client s’est déroulée il y a 17 mois. Cela équivaut à 25 mois de détention préventive qui seront soustraits de la peine qui sera imposée. « Il regrette vraiment ce qu’il a fait. Il a réellement hâte que tout cela soit derrière lui et de retrouver sa conjointe et ses enfants. Juste de faire un appel à partir du centre de détention vers son pays est un processus compliqué. Selon ce qu’il a dit, il a eu sa leçon. »
Le juge Joey Dubois fera connaitre la sentence qui sera imposée au trafiquant le lundi 6 avril prochain.
Lors de la frappe policière, la GRC, a indiqué que la drogue était possiblement destinée à prendre le chemin de l’Ontario et de l’Ouest canadien.