Un article publié sur le site internet de VIVA MÉDIA le 28 janvier dernier a permis à six personnes de contacter les policiers afin de les informer qu’elles avaient également été victimes d’agression sexuelle de la part d’André Thibeault.
C’est ce qu’a indiqué la procureure du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Kim Émond lors de l’enquête caution de l’homme de 69 ans, le jeudi 11 avril au palais de justice de Valleyfield. Celui qui a plaidé coupable à 4 chefs d’accusation d’agression sexuelle en janvier dernier a de nouveau été arrêté. Cette fois, il doit faire face à plusieurs chefs d’accusation additionnels puisque six nouvelles victimes se sont manifestées. Les nouveaux faits reprochés se seraient déroulés à Salaberry-de-Valleyfield alors qu’André Thibeault était professeur de conduite pour l’École de conduite Berthiaume et entraîneur de hockey.
Malgré les nouvelles accusations, l’accusé a tenté de retrouver se liberté en attente des procédures judiciaires. Ce à quoi s’est opposée Me Émond en évoquant le 3e motif qui indique que la détention de l’accusé peut s’avérer nécessaire pour maintenir la confiance du public envers l’administration de la justice.
Au terme de 35 minutes de procédures, la juge Marie-Chantal Doucet s’est retirée afin de prendre la cause en délibéré. Dès son retour sur le banc, la magistrate a comparé les gestes reprochés à André Thibeault à ceux de l’ex-entraîneur de ski Bertrand Charest, condamné à 12 ans de pénitencier en décembre dernier, pour une série d’accusations qui remontent aux années 90. À l’époque, Charest entraînait les équipes nationales junior féminine et laurentienne, quand il s’est mis à abuser des adolescentes sous sa responsabilité.
« Les accusations paraissent toutes fondées, indique la juge Doucet. On parle de gestes allant d’un baiser à la fellation. C’est très grave. Si vous êtes reconnu coupable, il sera possiblement question d’une longue période de détention. Il y a plusieurs similitudes entre les accusations déposées contre vous et celles dont Bertrand Charest a été reconnu coupable. Par conséquent, j’ordonne votre détention. »
La cause revient devant la Cour le jeudi 25 avril pour une comparution pro forma. S’il est reconnu coupable, André Thibeault pourrait recevoir une peine maximale de 10 ans de détention selon le Code criminel.