Stéphane Masse, 38 ans, a été formellement accusé le 18 novembre au palais de justice de Valleyfield du meurtre au premier degré de sa conjointe, Linda Lalonde, survenu le samedi 16 novembre à Salaberry-de-Valleyfield.
Lors de sa brève comparution devant le juge Joey Dubois, Stéphane Massé est resté calme, même si son visage trahissait sa nervosité. De nombreuses personnes de la famille de la victime ainsi que de l’accusé se sont entassées dans la salle 1 du palais de justice de Valleyfield pour assister à la comparution. Le père de l’accusé, qui était aussi présent, a fondu en larmes en voyant son fils dans le box des accusés.
Celui qui a confié sa défense à Me Guy Lalonde a vu le procureur en chef adjoint dans le district de Beauharnois, Me Pierre-Olivier Gagnon, demander au juge Dubois de prononcé une interdiction de communication envers l’accusé afin qu’il lui soit interdit d’entrer en communication avec les membres de la famille de Linda Lalonde.
Également, selon la preuve, Stéphane Massé aurait tenu des propos qui laissent croire que son geste était prémédité.
Les faits
Stéphane Masse s’est présenté dans un poste de quartier du Service de police de la Ville de Montréal le samedi 16 novembre en après-midi, en affirmant aux policiers qu’il avait tué sa conjointe dans leur résidence située sur la rue Verner à Salaberry-de-Valleyfield. Dès lors, les policiers de la métropole ont alerté les policiers de la Sûreté du Québec du poste de la MRC de Beauharnois-Salaberry afin d’aller vérifier les affirmations faites par Stéphane Masse.
Les policiers de la SQ se sont donc rendus au domicile du couple et ils ont découvert le corps inanimé de Linda Lalonde. Son décès a été constaté un peu plus tard.
Pour l’instant, les circonstances exactes de la tragédie ne sont pas connues. Toutefois, il est possible d’apprendre que l’accusé aurait asséné de multiples coups de couteau à sa conjointe.
Linda Lalonde était mère de trois enfants. Sur les réseaux sociaux, la famille et des proches lui ont rendu de nombreux hommages. La sœur de la victime n’a pas hésité pour s’adresser au présumé meurtrier. La sœur de la victime s’est d’ailleurs adressée directement au présumé meurtrier.
« À toi la pourriture qui avait une telle estime de ta misérable personne et qui a estimé qu’entre un sachet de ta poudre et la vie de ma sœur, que le choix n’était pas difficile et que tu te prenais pour un être supérieur décidant d’arracher une fille, mère, grand-mère, sœur, tante, à sa famille qui l’aime. Tu aurais dû faire preuve d’humanité et simplement quitter. Mais non. Tu es tellement égoïste et sans cœur, qu’il a fallu que tu commettes le geste irréparable. Je souhaite du plus profond de mon coeur que tu vives très vieux et que souffre pour le reste de ta vie. Je te déteste du fond de mon âme. »
Des voisins rencontrés au lendemain de l’événement parlent de Mme Lalonde comme d’une femme qui était joviale et toujours prête à tendre l’oreille.
La détention de Stéphane Masse pour l’ensemble de la procédure judiciaire a été prononcée par le juge. La cause revient à la Cour le mardi 17 décembre pour l’enquête préliminaire pro forma.