Le juge Yvan Poulin a rendu sa décision dans la sentence qui devait être imposée à Stéphane Massé, reconnu coupable du meurtre au deuxième degré de sa conjointe Linda Lalonde. Massé doit purger une peine de 14 ans de détention avant d’être éligible à une libération conditionnelle.
Stéphane Massé ne peut soumettre de demande de libération avant le 18 octobre 2033. (Photothèque)
C’est en salle 2 du palais de justice de Valleyfield le mercredi 18 octobre que le juge a fait connaitre sa décision. Pour l’occasion, plusieurs proches de la victime ainsi que les parents de Stéphane Massé étaient sur place.
Dès le départ, le juge Poulin a tenu à remercier les membres de la famille de Linda Lalonde pour le courage et la force qu’ils ont démontrée tout au long de la procédure judiciaire.
« Ce qui est arrivé est d’une tristesse inouïe, dit le juge Poulin. Ce genre de drame ne devrait jamais survenir. Il n’y a pas de mot pour décrire l’atrocité qu’a vécue la victime. »
Stéphane Massé est demeuré calme dans le box des accusés. Fait particulier, il n’a jeté aucun regard dans la salle, évitant ainsi le regard des enfants de sa victime.
La couronne, représentée par Me Lili Prévost-Gravel et Me Hélène Langis, proposait une période de détention minimale de 15 ans avant que Stéphane Massé puisse soumettre une demande de libération. Du côté de la défense, Me Martin Latour présentait une période de détention de 12 ans, puisque son client était sans antécédent judiciaire, qu’il s’était livré lui-même à la suite de son crime, qu’il s’était montré collaboratif et qu’il reconnaissait ses torts.
En raison de la nature de l’accusation, le temps passé en détention préventive est soustrait de la peine en raison d’un jour de détention par jour purgé. Par conséquent, Stéphane Massé ne peut soumettre une demande de libération avant le 18 octobre 2033.
Les enfants de Linda Lalonde tenaient à assister à l’entièreté de la procédure judiciaire. (Photo Steve Sauvé)
Rencontrés à la sortie de la salle d’audience, les enfants de la victime expliquent qu’ils tenaient à être présents. « L’amorce de notre deuil passe aussi par le prononcé de la sentence, précise Dany Lalonde. Là nous pouvons boucler la boucle. Même si la sentence ne sera jamais suffisante pour nous, justice a été rendue. Ça ne nous ramènera pas notre mère, mais je crois pouvoir dire que les avocates en poursuite ont fait un bon travail et qu’elles nous ont aidés à humaniser la procédure. »