Difficile d’expliquer la décision de la juge Marie-Chantal Doucet dans le dossier de Linda Strasbourg. Cette dame qui a pointé une fausse arme à une commis dans un dépanneur a été reconnue coupable de voie de fait armée et de harcèlement, mais acquittée d’utilisation d’une fausse arme dans le cadre d’une infraction criminelle.
Le procès de Linda Strasbourg s’est déroulé au palais de justice de Valleyfield le lundi 4 novembre. Détenue depuis les événements qui se sont déroulés le 5 septembre dernier, Linda Strasbourg a dit avoir sorti une fausse arme afin de faire une blague à la commis.
« Je m’excuse, dit l’accusée. Je voulais m’amuser. C’est un fusil à pétards. J’ai acheté cela au magasin du dollar. »
Selon la vidéo diffusée par la poursuite, il est possible de voir que Linda Strasbourg avait la fausse arme de dissimulée dans son sac à main. D’ailleurs, elle retire l’arme de son sac et elle la glisse dans sa poche. Peu de temps après, elle pointe la commis et elle sort du commerce.
« Elle était intoxiquée, prétend la victime. Elle avait acheté six bières environ une heure avant. Là, elle voulait acheter 3 cannettes de bière et c’est là qu’elle a sorti le fusil. »
À la suite du déroulement du procès, la juge Doucet a reconnu l’accusée coupable de voie de fait armée et de harcèlement. Les juristes, Me Guy Lalonde en défense et Me Mylène Brown pour le Directeur des poursuites criminelles et pénales, ont convenu de la confection d’un rapport présentenciel. Linda Strasbourg sera ramenée devant la Cour le 3 décembre prochain.
Questionnée afin de connaitre sa réaction à la suite de l’acquittement de l’accusée sur le chef d’utilisation d’une fausse arme dans le cadre d’une infraction criminelle, Me Mylène Brown a indiqué que le ministère public allait prendre le temps d’analyser la décision dans les prochains jours.
Notons finalement que les deux parties disposent de 30 jours pour faire appel de la décision.