Le pédophile récidiviste Paul-Émile Richer a été condamné à une peine de 7 ans de détention après avoir reconnu sa culpabilité à de multiples agressions sexuelles sur 4 mineurs, le mercredi 19 juin au palais de justice de Valleyfield.
Lors de son enquête sous remise en liberté, Paul-Émile Richer n’a pas tenté de convaincre la Cour qu’il n’avait pas commis les délits reprochés. Il a plutôt prétendu avoir déjà été condamné pour les gestes reprochés.
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La tension était palpable dans la salle 2 du palais de justice de Valleyfield lors de la comparution de l’homme de 61 ans. Trois de ses victimes, soit Damien Castagner, Geneviève Castagner Mélanie Castagner étaient dans la salle. D’ailleurs, ils ont tous demandé à la juge d’enlever l’ordonnance de publication qui protégeait leur identité.
Si l’accusé est resté tête baissée pendant l’heure de la procédure, les trois victimes identifiées ci-haut ont à tour de rôle expliqué à la Cour les atrocités et répercussions en lien avec les agressions qu’ils ont subies.
« C’est un soulagement de savoir qu’enfin nous sommes crus, dit Damien à la suite du prononcé de la sentence. Toute notre vie, nous nous étions fait dire que Paul-Émile Richer avait déjà été condamné pour ce qu’il nous a fait. Lorsque nous avons découvert la vérité, nous avons porté plainte et espérions que la Cour nous croit puisque dans les années 80, la justice n’avait pas cru la plainte faite par notre tante. »
Fait à souligner, avant de prononcer la sentence, la juge Magali Lepage a spécifié que la société avait évolué dans les 40 dernières années. « Je souhaite que le système judiciaire répondre mieux. Je souhaite que les victimes aujourd’hui soient entendues. Aujourd’hui je vous souhaite un nouveau départ », précise la magistrate aux victimes de Paul-Émile Richer.
La sentence prononcée fait suite à une suggestion commune présentée à la juge Lepage par Me Mylène Brown en poursuite et Me Bruno Bouthillier en défense.
En plus de sa période de détention, le récidiviste en matière d’agression sexuelle voit son nom être inscrit au Registre des délinquants sexuels à perpétuité. De plus, à sa libération, Paul-Émile Richer ne peut se trouver dans un parc public ou une zone publique où l’on peut se baigner s’il y a des personnes âgées de moins de seize ans ou s’il est raisonnable de s’attendre à ce qu’il y en ait, une garderie, un terrain d’école, un terrain de jeu ou un centre communautaire. Il lui est également strictement interdit de se trouver à moins de deux kilomètres, de toute maison d’habitation où réside habituellement ses victimes identifiées, de chercher, d’accepter ou de garder un emploi, rémunéré ou non, ou un travail bénévole qui le placerait en relation de confiance ou d’autorité vis-à-vis de personnes âgées de moins de seize ans, d’avoir des contacts, notamment communiquer par quelque moyen que ce soit, avec une personne âgée de moins de seize ans, à moins de le faire sous la supervision d’une personne que le tribunal estime convenir en l’occurrence et d’utiliser Internet ou tout autre réseau numérique, à moins de le faire en conformité avec les conditions imposées par le tribunal.
Fait des plus étonnant, lors de son arrestation en 2023, Paul-Émile Richer n’a pas tenté de convaincre la Cour qu’il n’avait pas commis les délits reprochés. Il a plutôt prétendu avoir déjà été condamné pour les gestes reprochés. Or des recherches effectuées auprès des Archives nationales ont démontré qu’il avait déjà été condamné, mais pour des gestes de nature sexuelle sur d’autres victimes.