Les avocats de l’aide juridique ont procédé à une grève le mercredi 8 et jeudi 9 juin. Les juristes de l’aide juridique revendiquent la parité avec les procureurs aux poursuites criminelles et pénales.
Les avocats de l’aide juridique dans le district de Beauharnois. (Photo Steve Sauvé)
Dans le district de Beauharnois, les avocats criminalistes de l’aide juridique traitent annuellement 18 % des dossiers. Cette proportion est énorme et c’est pourquoi ils souhaitent être reconnus à leur juste valeur.
Parmi les avocats rencontrés au palais de justice de Valleyfield, Me Louis-Philippe Mercier déplore que les avocats de l’aide juridique doivent continuellement se justifier lorsque vient le temps de la parité.
« Alors que la parité salariale a toujours été reconnue par la ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel et le ministre de la Justice Simon Jolin-Barette dans différentes déclarations antérieures, c’est à se demander qui prend les décisions au gouvernement? Les ministres? », s’interroge Me Mercier.
Heures supplémentaires non rémunérées
Les avocats de l’aide juridique travaillent plusieurs heures par semaine alors que leur salaire est basé sur une semaine de 37.5 heures. Annuellement, ce sont des centaines d’heures supplémentaires qu’ils effectuent sans aucune rémunération. L’un d’eux ne se gêne pas pour expliquer que la Loi sur les normes du travail est claire. Tous les travailleurs doivent être payés pour toutes les heures de travail effectuées.
Selon la documentation consultée, Québec offrirait 2 % d’augmentation salariale par année, aux avocats de l’aide juridique qui sont sans convention collective depuis décembre 2019. L’offre est donc de 6 % d’augmentation sur trois ans. Cela est similaire à ce qu’il a versé à l’ensemble des employés de l’État. La Fédération des avocates et avocats de l’aide juridique souligne cependant que les procureurs de la Couronne ont obtenu 2,5 % par année, pendant quatre ans. Notons que le dernier échelon salarial pour un procureur est approximativement de 160 000 $ alors que pour les avocats de l’aide juridique, il est de 147 000 $.
Mêmes dossiers
Un des éléments cités par les avocats de l’aide juridique et qui ne peut passer sous silence est le fait qu’ils plaident les mêmes dossiers dans les mêmes tribunaux devant les mêmes juges que ceux de la Couronne plaident.
Parmi les clients des avocats de l’aide juridique, on retrouve les enfants en protection de la jeunesse, les accidentés du travail et de la route, les prestataires d’aide sociale, les victimes d’actes criminels et bien plus.