Tentant de convaincre le juge de le remettre en liberté malgré ses 16 pages d’antécédents judiciaires, Jonathan-Yves Robidoux a échoué dans sa tentative. En plus de l’avertir de rester calme à de nombreuses reprises, le juge Bertrand St-Arnaud a ordonné sa détention.
De passage devant la Cour le jeudi 22 août au palais de justice de Valleyfield, Jonathan-Yves Robidoux a tenté par tous les moyens possibles de convaincre le juge St-Arnaud de le remettre en liberté. L’homme qui a été libéré il y a quelques semaines du pénitencier a été arrêté à Ormstown le 1er août et il fait face à des accusations de conduite avec les capacités affaiblies, fuite, conduite dangereuse, refus de fournir un échantillon de sang, entrave, méfait, voie de fait sur des policiers et voie de fait simple.
Le procureur du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Karim AinMelk, a relaté un portrait des faits qui sont reprochés au multirécidiviste. « Les policiers ont été appelés devant le Camping Lac-des-Pin à Franklin à la suite d’un appel effectué par des citoyens, explique Me AinMelk. Des témoins ont vu l’accusé violenter une femme. Également, l’accusé menaçait une femme et son enfant qui prenaient place dans une voiturette de golf. Il accélérait avec son véhicule dans leur direction et il freinait au dernier moment. »
À l’arrivée des policiers, Jonathan-Yves Robidoux a pris la fuite. Les policiers ont été dans l’obligation d’utiliser une bande cloutée afin de mettre fin à la cavale de l’accusé. Effectuant une sortie de route, Jonathan-Yves Robidoux a tenté de prendre la fuite à pied, mais, les policiers sont parvenus à le mettre en état d’arrestation.
« Il a demandé d’être conduit dans un centre hospitalier puisqu’il ne se sentait pas bien, précise Me AinMelk. Devant son niveau d’agressivité, le personnel médical a utilisé une civière de contention. De plus, il a brisé une civière. »
En défense, l’accusé qui a confié sa défense à Me Mélissa Podilchuk, a expliqué qu’il souffrait d’un trouble de TDAH et qu’il craignait de retourner en prison. « Je venais de commencer ma nouvelle médication lorsque je me suis fait arrêter, explique l’accusé au juge. Je veux avancer dans la vie. Je demande une dernière chance. Si ça ne fonctionne pas, vous n’avez qu’à me remettre en prison. J’ai agi ainsi, car je n’ai pas les outils nécessaires. J’essaie de changer de vie. Je sais que ce que j’ai fait n’est pas correct, mais j’ai des rendez-vous pour faire des tests psychiatriques, c’est important pour moi d’y aller. »
Le juge s’est accordé 20 minutes de réflexion avant de faire connaitre sa décision. Toutefois, le magistrat a insisté sur le fait que le cas de Jonathan-Yves Robidoux en est un extrêmement clair que la détention est requise. « Il est évident que je ne peux pas vous faire confiance, dit le juge St-Arnaud. Par conséquent, j’ordonne votre détention pour la suite des procédures. »
La cause revient devant la Cour le jeudi 29 août.