Jesse Duhaime a tenté de convaincre le juge Joey Dubois de ne pas lui imposer une peine de détention de façon continue. Mais, pour justifier ses points, il a menti. Désormais il est détenu et il fait face à des accusations beaucoup plus importantes.
Jesse Duhaime, 25 ans, était de passage au palais de justice de Valleyfield le 16 septembre pour répondre à une accusation en lien avec des travaux communautaires non complétés. Il devait initialement faire 120 h de travaux compensatoires, mais il n’a effectué que 20 h. Cette accusation faisait suite également à des travaux compensatoires qu’il n’avait pas exécutés.
Fausse lettre
Pour sa défense, l’homme de 25 ans a déposé une lettre de son employeur afin d’indiquer qu’il travaillait. Qu’une période de détention de façon continue pouvait faire en sorte qu’il perdre son emploi. Donc, il a tenté de convaincre la Cour qu’il était un actif pour la société. Son avocate, Me Melissa Gagnon, a proposé au juge Dubois que la peine soit purgée de façon discontinue. C’est-à-dire, que Jesse Duhaime soit incarcéré uniquement le samedi et le dimanche.
Une vérification sur l’authenticité des documents déposés à la Cour par les policiers a révélé la supercherie de Jesse Duhaime. La lettre était fausse. Le signataire ne travaillait plus à cet endroit depuis quelques années.
Devant ces faits, Jesse Duhaime a pris le chemin de l’établissement de détention de Montréal (Bordeaux).
Lors de son retour devant le juge le vendredi 18 septembre, il a été formellement accusé de parjure, d’entrave à la justice et d’utilisation de faux documents. Lors de cette comparution, l’avocate de l’accusé a concédé sur le fait que son client allait purger une peine de façon continue.
Par la même occasion, Jesse Duhaime a été condamné à une peine de 90 jours de détention à purger de façon continue. Pour ce qui est des autres accusations, il sera ramené devant la Cour le vendredi 25 septembre. S’il est reconnu coupable, la peine d’emprisonnement pourrait s’additionner aux 90 jours qu’il purge actuellement. Donc, le subterfuge de Jesse Duhaime pourrait lui valoir beaucoup plus que les 90 jours de détention initialement proposés par la procureure du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Émilie Boissonneault-Trottier.