Damien, Mélanie et Geneviève Castagner ont subi les pires atrocités imaginables. Leur bourreau, Pauline Richer, qui est aussi leur mère, a reconnu sa culpabilité, le mardi 19 décembre au palais de justice de Valleyfield, soit plus de 40 ans après les faits reprochés qui se sont déroulés à Saint-Anicet et Cazaville. Un premier cadeau de Noël selon les victimes.
(Photothèque)
« Elle ne nous a jamais rien donné, nous voyons donc son plaidoyer de culpabilité comme le premier cadeau de Noël qu’elle nous fait », laisse entendre Damien lors de son témoignage avant le prononcé de la sentence.
Manger de la nourriture pourrie, manger des excréments, être embarré, attachés, battus, membres cassés, devoir se nourrir avec des oiseaux morts, les sévices qu’on subit Damien, Mélanie et Geneviève font glacer le sang.
Damien, Mélanie et Genevière Castagner ont été les victimes de Pauline Richer. Ils ont tous trois demandé au juge de retirer l’interdiction de publication sur l’identité des victimes. (Photo Steve Sauvé)
À tour de rôle, les victimes se sont adressées à la Cour. « C’est désolant quand tu es jeune et que tu constates que tu n’es pas venue au monde pour être aimé », dit Geneviève Castagner entre deux sanglots.
« J’ai vieilli en sachant que la dame qui m’a donné la vie me détestait, témoigne Mélanie. Toutes les femmes peuvent être une mère, mais ce n’est pas toutes qui peuvent être une maman. »
Suggestion commune
Les juristes impliqués dans le dossier ont présenté une suggestion commune au juge Joey Dubois. Ainsi, Pauline Richer, qui est aujourd’hui âgée dans la soixantaine et qui habite Drummondville a été condamnée à une peine de 2 ans moins un jour à purger dans la collectivité. Lors de la première année, elle devra être à son domicile en tout temps. À la suite de sa période de détention, Pauline Richer devra respecter une période de probation avec suivis de 3 ans.
À sa sortie du tribunal, Pauline Richer n’a pas souhaité commenter.
(Photo Steve Sauvé)