Alain Castonguay a plaidé coupable, le jeudi 20 juin au palais de justice de Valleyfield, a une accusation de meurtre au 2e degré ainsi que de trois chefs d’accusation de tentative de meurtre sur des policiers en lien avec un événement survenu à Salaberry-de-Valleyfield en octobre 2017.
C’est devant ses enfants, des membres de la famille de sa défunte conjointe et plusieurs policiers de la Sûreté du Québec, que l’homme de 73 ans à fait son entrée dans la salle 2 du palais de justice, afin d’indiquer au juge Daniel Royer de la Cour supérieure qu’il reconnaissait avoir causé la mort de Johanne Chayer, 65 ans et d’avoir ouvert le feu envers des policiers.
Les avocats dans ce dossier, Me Hélène Langis et Me Pierre-Olivier Gagnon pour le Directeur des poursuites criminelles et pénales ainsi que Me Jacques Vinet et Me Alexandre Dubé, en défense, ont présenté au juge Royer une suggestion commune.
Si le magistrat accepte la suggestion, Alain Castonguay sera condamné à une peine de détention à perpétuité sans possibilité de libération avant 12 ans. Les juristes ont convenu que la période de détention préventive de l’accusé, soit depuis le 4 octobre 2017, sera soustraite à raison d’un jour par journée de détention purgée de façon préventive.
Le juge Royer s’est montré optimiste sur la suggestion, mais il a fait savoir qu’il voulait s’accorder un temps de réflexion. Par conséquent, Alain Castonguay sera ramené devant la Cour le lundi 22 juillet pour le prononcé de la sentence.
Les faits
Dans un exposé de plus d’une heure, les juristes ont fait savoir qu’une querelle conjugale a éclaté le 3 octobre 2017, à l’intérieur de la résidence du couple qui venait de se reformer après plusieurs années de séparation.
Un appel à la centrale 9-1-1 a été fait par Johanne Chayer à 21 h 33 afin d’obtenir de l’aide. Le préposé de la centrale entend une dame qui est en détresse et l’appel est interrompu. À deux reprises, le préposé appelle et il entend des voix à l’intérieur de la résidence, dont celle d’Alain Castonguay qui nargue sa victime. Lorsque les agents de la Sûreté du Québec Thomas Tremblay et Jean-Philippe Girard se présentent sur place, des coups de feu en provenance de la résidence ont lieu. L’agent Tremblay est atteint et son confrère se voit dans l’obligation d’ouvrir le feu et de le mettre à l’abri en l’agrippant par son gilet pare-balles.
Lorsque le premier spécialiste en arme longue arrive sur place, Alain Castonguay ouvre le feu de nouveau. Le véhicule du spécialiste est touché à quatre reprises.
Les membres du Groupe tactique d’intervention de la Sûreté du Québec parviennent à entrer dans la résidence à 1 h 58. Alain Castonguay est couché au sol dans l’entrée et une arme longue ainsi qu’un chargeur sont retrouvés à proximité. Pour ce qui est de la victime, son corps inerte a été retrouvé dans le salon et son décès a été constaté dès son arrivée dans un centre hospitalier.