Depuis l’été dernier, les amateurs d’oiseaux doivent composer avec une situation particulière lorsqu’ils vont faire de l’observation sur la montée Biggar dans la municipalité de Godmanchester. Le stationnement y est strictement interdit en bordure de l’observatoire.
Oiseau peu commun, le Tohi à flanc roux peut être observé sur la montée Biggar à Godmanchester. (Photo Pierre Masse)
C’est à la suite de plusieurs plaintes d’agriculteurs que le conseil municipal de Godmanchester a changé son règlement en lien avec le stationnement sur la montée Biggar. Comme l’explique la directrice générale de la municipalité, Jacinthe Murphy, l’accumulation de déchets en bordure de route et le fait que des voitures soient mal stationnées justifieraient la décision. « Les agriculteurs n’arrivaient pas à passer avec leurs machineries, souligne Mme Murphy. Également, des déchets s’amassaient en bordure de la route. Devant ces deux réalités, le conseil a pris la décision d’interdire le stationnement en bordure de route. »
La directrice générale indique que les administrateurs de l’organisme Protection des oiseaux du Québec ont été avisés de la décision. « Il y a une place sur leur terrain qui pourrait servir de stationnement s’ils décidaient de l’aménager. Cependant, ce n’est pas la municipalité qui a à défrayer les coûts reliés à l’aménagement d’un stationnement. »
Acquisition de 2018
Quotidiennement, des gens se rendent sur la montée Biggar à Godmanchester puisque c’est à cet endroit que Protection des oiseaux du Québec a fait l’acquisition d’une propriété en août 2018. L’endroit est reconnu comme l’un des meilleurs sites d’observation des oiseaux dans le sud-ouest du Québec et, chaque année, des centaines d’ornithologues amateurs s’y rendent observer la très grande diversité d’espèces qu’on y trouve. Depuis le début de 2018, 124 espèces d’oiseaux ont été observées sur le site, et d’après la base de données eBird, pas moins de 174 espèces y ont été répertoriées dans les 10 dernières années.
La montée Biggar à Godmanchester est également connue des ornithologues comme étant le site de reproduction de la Paruline à ailes dorées, une espèce menacée, de même que de la Paruline de Brewster, un hybride. Plusieurs autres espèces intéressantes nichent également sur ces terres, notamment le Tohi à flancs roux, le Passerin indigo, le Moqueur roux, le Moqueur chat, le Bruant des champs, le Piranga écarlate, le Pic à ventre roux, le Coulicou à bec noir et de nombreuses espèces de parulines.