Où vont les boues usées? | VIVA MÉDIA Skip to main content

Des déversements inquiètent la population.

Certains citoyens de Saint-Étienne-de-Beauharnois, inquiets de voir des camions appartenant au centre de tri Mélimax déverser plusieurs chargements par jour sur une terre agricole située sur la rue Saint-Louis, ont contacté Viva Média.

France Pellerin, présidente de Andana services inc, tient toutefois à rassurer la population sur la situation, puisqu’il s’agit en fait de matières résiduelles fertilisantes provenant de l’usine de filtration de Salaberry-de-Valleyfield. Depuis 2016, l’usine récupère la boue obtenue à la suite du procédé visant à traiter les eaux usées.

Le prétraitement, procédé visant à transformer l’eau souillée en eau propre à la consommation, est la première séquence du processus. À cette étape, un dégrillage des eaux est fait afin de retirer les plus gros déchets. L’eau est ensuite traitée à l’aide des bactéries contenues dans les quatre bassins aérés dont le rôle est de « digérer » les matières organiques contenues dans les eaux souillées. Ensuite, les décanteurs principaux permettent de séparer l’eau épurée des boues que l’on récupère au fond des décanteurs.

Si une partie de la boue est récupérée en amont des bassins afin de favoriser une culture bactérienne, l’excédent est quant à lui déchargé sur des terres agricoles. Les agriculteurs, conscients que la boue constitue un excellent fertilisant, s’inscrivent volontiers sur la liste d’attente. Il faut savoir que l’entreprise Andana, fondée sur une idéologie écoresponsable, est reconnue pour son expertise en gestion des matières résiduelles fertilisantes.

Madame Pellerin assure que la boue déversée dans les champs est soumise à des analyses strictes. « Le tout est fait dans une optique écoresponsable. Pourquoi envoyer de la boue dans sites d’enfouissements tandis qu’elle peut servir à fertiliser les champs? C’est un procédé très rigoureux. Avant que le déversement soit autorisé, il y a des analyses poussées et le tout est supervisé par deux agronomes et par le ministère de l’Environnement. Une étude des sols et des cours d’eau est effectuée sur les terres qui recevront la matière. C’est un processus vigoureux et extrêmement encadré », souligne la présidente de Andana services inc, qui invite les citoyens à communiquer avec elle pour toutes questions au 450-272-5746.

Mélanie Calvé

Journaliste

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