Le bon arbre au bon endroit | VIVA MÉDIA Skip to main content

Dans l’optique de poursuivre la diversification de sa forêt urbaine, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield a planté en 2020 un total de 447 arbres.

Crédit photo : Ville de Salaberry-de-Valleyfield

Désirant réduire les monocultures et développer la résilience de sa forêt face aux changements climatiques, aux maladies et particulièrement aux insectes ravageurs comme l’agrile du frêne, la Ville plante plus de de 70 espèces d’arbres différentes chaque année. Ces nouvelles espèces métamorphosent au fil du temps le portrait de la forêt urbaine campivalensienne.

 

Les allées d’érables qui bordent des rues de la ville prouvent combien la forêt urbaine de Salaberry-de-Valleyfield est peu diversifiée.  Consciente qu’il n’est pas possible de prévoir les envahisseurs de demain et les espèces d’arbres à risque, la Ville varie les espèces pour protéger la forêt urbaine, éviter la perte d’arbres par centaines et des rues entières dépourvues d’arbres matures. Désormais, dans un même alignement de rue, plusieurs espèces différentes sont plantées. Graduellement, les lignes uniformes d’érables feront place à de nouvelles espèces variées, y compris des conifères, avec la préoccupation de conserver une cohésion et une harmonie du paysage dans le temps.

 

La Ville plante Selon les principes du bon arbre au bon endroit, la ville plante les arbres en fonction de l’espace disponible, le lieu et les traits des espèces pour leur résilience aux stress urbains, aux vents violents, à la sécheresse, aux froids intenses, aux redoux soudains en hiver, aux insectes et maladies exotiques.

 

« Notre nature est largement dominée par des monocultures, ce qui diminue la résilience des écosystèmes. Pour profiter des nombreux et essentiels bénéfices fournis par les arbres, il est primordial de s’assurer qu’ils peuvent vivre longtemps et donc survivre en s’adaptant aux effets des changements. Puisqu’aucune espèce d’arbre ne peut résister à tous ces stress, il faut être prudent et minimiser notre exposition au risque en multipliant les espèces qui se distinguent par leurs traits de résistance. Il vaut mieux perdre quelques arbres qu’une forêt entière », mentionne Marie-Lou Lacasse, conseillère en environnement, arboricultrice et biologiste.

 

Rappelons que durant le boom immobilier des années 60, 70 et 80 marquant le développement de la ville, plusieurs alignements d’arbres en emprise de rue ont été plantés. Ces aménagements sont presque tous des lignes d’érables de Norvège (à feuillage vert ou à feuillage bourgogne) et parfois d’érables argentés. Par chance, à l’époque, les frênes n’ont pas été majoritaires, comme dans d’autres villes où des rues entières perdent leurs arbres matures et se retrouvent complètement défigurées pour des dizaines d’années, à cause de l’agrile. Il faut 30 ans en moyenne pour qu’un arbre atteigne sa maturité et qu’il rende à la communauté tous ses nombreux avantages environnementaux et socio-économiques et contribue à la qualité de vie des milieux urbains.

Mélanie Calvé

Journaliste

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