La grève des étudiants pour le climat | VIVA MÉDIA Skip to main content

Greta Thunberg. Vous connaissez ? C’est l’adolescente de 16 ans qui a inspiré la grève qui a lieu aujourd’hui, un peu partout dans le monde.

En décembre dernier, elle s’est adressée à la conférence sur le climat des Nations Unies, réprimandant les leaders mondiaux en leur disant qu’ils agissaient comme des enfants irresponsables, en matière d’environnement. Elle a récidivé le mois dernier, au Sommet de Davos, en Suisse.

Les étudiants du Collège de Valleyfield se préparent pour la marche qui aura lieu à Montréal. (Photo: Mona Rochon)

Sans même s’en douter, elle venait de lancer un mouvement environnemental mondial. Les groupes étudiants se sont organisés, et une date a été retenue : le 15 mars 2019. C’est aujourd’hui qu’un peu partout dans le monde, des étudiants marcheront par milliers pour dénoncer le manque d’actions pour contrer les changements climatiques, tant au niveau politique qu’économique.

À Montréal, on estime à plus de 140 000 étudiants du Cégep et de l’université qui se rassembleront pour marcher dans les rues et dénoncer l’inaction des gouvernements. Il y a, selon eux, urgence d’agir pour sauver l’humanité du désastre annoncé.

Plus près de nous, les enfants de l’école Sainte-Madeleine, à Vaudreuil-Dorion, ont aussi marché pour le climat autour de leur école avec des affiches et des slogans.

 

Effets escomptés

Interrogés par le Journal, Charles et Nicolas, étudiants au Collège de Valleyfield, espèrent que les dirigeants vont les entendre et les écouter. « C’est important pour l’avenir de la planète », dit Nicolas. Charles espère des changements dans les lois qui régissent la pollution. « On se fait dire de poser des petits gestes pour l’environnement, mais dans le fond, les multinationales polluent beaucoup plus que les citoyens », explique-t-il.

Sarah Bastien, qui est intervenante psychosociale au Collège de Valleyfield, trouve cet engagement des jeunes beau. « Leurs valeurs culturelles ont changé, par rapport à la génération précédente, mais ils sentent qu’ils ont un pouvoir et veulent l’utiliser pour qu’il y ait des changements », affirme-t-elle.

Elle ne voit pas, lors de ses interventions, l’aspect pessimiste rapporté dans certains médias, voulant que des jeunes remettent leur avenir en question, à cause de l’environnement. Ce que l’on a appelé écoanxiété.

Cette écoanxiété des jeunes n’est pas sans rappeler celle vécue par les jeunes de la génération X, que l’on a appelée dans les années 70-80 « génération no future ». Ceux-ci ne voyaient pas de raisons de poursuivre leurs études puisqu’une guerre atomique était imminente et qu’elle détruirait la planète. C’est d’ailleurs un peu le message véhiculé par Greta Thunberg, qui veut que les choses changent, et qui entrevoit un avenir plutôt sombre pour l’humanité.

Des manifestations partout dans le monde

Aujourd’hui, des manifestations auront lieu dans 1769 villes dans le monde, dans 112 pays. Au Canada, 54 villes, dont Montréal, tiendront des marches pour le climat, des marches qui s’annoncent pacifiques.

Mona Rochon

Journaliste

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