Il est indispensable et impératif d’attendre le 15 octobre pour élaguer les frênes ou abattre ceux en mauvais état et en disposer, soit au moment où l’insecte se trouve en période de dormance, afin d’éviter la propagation de l’agrile du frêne par le déplacement de bois contaminé.
Crédit photo : Ville de Salaberry-de-Valleyfield
La Ville de Salaberry-de-Valleyfield, souligne que si vous êtes dans l’obligation d’effectuer des travaux d’urgence entre le 16 mars et le 15 octobre, le bois de frêne doit être laissé sur place jusqu’à la période permise de déplacement. L’agrile du frêne est un insecte qui ne vole pas très loin : sa distance maximale de dispersion est de 1 km. Si l’épidémie s’est étendue rapidement à travers l’Amérique du Nord, c’est à cause du transport de bois contaminé. « Même si un arbre ne semble pas contenir d’agriles, il faut prendre toutes les précautions nécessaires afin de réduire les impacts de cet insecte sur notre forêt urbaine », explique Marie-Lou Lacasse, conseillère en environnement, arboricultrice et biologiste.
Le permis d’abattage d’arbre, gratuit et en ligne, est obligatoire et s’obtient au Service de l’urbanisme et des permis. La règlementation municipale prévoit également, afin de maintenir la canopée campivallensienne couvert forestier, la plantation d’un arbre de remplacement, selon le nombre d’arbres qui se trouvent actuellement sur le terrain. « Même si un frêne n’est pas encore malade, il est inévitable qu’il le soit un jour. Il faut prévoir dès maintenant sa succession. La nouvelle plantation (une autre espèce) aura le temps de bien s’établir et de prendre de l’ampleur. Ainsi, elle compensera la contribution du frêne mature devant être abattu. Salaberry-de-Valleyfield compte 5 500 frênes, dont 4 000 sur des terrains privés : cette perte colossale est l’affaire de tous », insiste madame Lacasse.