Le 25 avril dernier, les parents d’élèves de l’école primaire Edgar-Hébert, située à Salaberry-de-Valleyfield, ont reçu une lettre les informant de la présence de rongeurs, au sous-sol de l’établissement scolaire.
(Photothèque)
« Chers parents, les membres du personnel de l’école ont remarqué, la semaine dernière, la présence de rongeurs au sous-sol de l’établissement. L’équipe des Services des ressources matérielles du centre de services scolaire a déjà mis en place les mesures appropriées et recommandées. De plus, une firme privée était présente à l’école, ce lundi, pour s’assurer d’enrayer de manière efficace cette problématique.
Nous tenons à vous informer qu’aucun élève ou membre du personnel n’a été affecté par cette problématique. De plus, toutes les mesures possibles seront mises en place afin de mettre un terme à cette situation dans les meilleurs délais et avec le moins de conséquences possible sur les activités. Considérant que le problème est localisé au sous-sol, les activités régulières de l’école sont maintenues avec certains ajustements. En effet, le sous-sol demeurera fermé jusqu’à ce que la situation soit complètement rétablie.
Les cours d’anglais et de musique se dérouleront dans les classes des titulaires et les élèves dîneront également à cet endroit. Le service de garde sera temporairement relocalisé au premier étage, dans les locaux du préscolaire », peut-on lire dans la missive reçue par les parents.
L’avis d’un exterminateur
Questionné à savoir si la présence de rongeurs, dans un établissement scolaire, est une situation habituelle, au printemps, Martin St-Jacques propriétaire d’Extermination Pro-Nature, mentionne que ce n’est pas habituel, mais pas impossible puisque les rongeurs parviennent à se faufiler dans les ouvertures d’un bâtiment, aussi petites soient-elles. M. St-Jacques mentionne que si la situation a été bien prise en charge, par des experts, il n’y a pas à s’inquiéter.
« Le problème est que lorsque ça concerne une garderie ou une école, les exterminateurs sont limités quant aux produits utilisés. Ils doivent souvent se tourner vers des pièges mécaniques ou des produits dont l’utilisation, dans ces lieux est approuvée par Santé Canada ».
Est-ce possible de concentrer le problème au sous-sol ? Martin St-Jacques mentionne que c’est possible de s’assurer de sécuriser les accès où les rongeurs pourraient se faufiler et se déplacer dans l’établissement. « Il ne faut pas oublier que les rongeurs passent facilement dans la moindre ouverture. Une souris peut se compresser la tête et passer dans un trou gros comme un cinq sous. Pour ce qui est des rats, une ouverture de la grosseur d’un dollar leur permet de passer. En tant qu’expert, cela ne m’inquiéterait pas pour mes enfants. Souvent, les gens associent les rongeurs avec l’insalubrité, mais ce n’est pas toujours le cas. Si leur présence est un problème isolé et que l’endroit est salubre, je ne m’inquiéterais pas. Les rongeurs craignent les humains, ils cherchent à les éviter. Ils ne chercheront pas à aller où ils sont. Ils attaquent que s’ils se sentent menacés ou s’ils sont attaqués ».
M. St-Jacques conclut en soulignant que l’important est que la situation soit rapidement prise en charge par des experts qui sauront éviter que les rongeurs se propagent à l’ensemble du bâtiment, causent des dommages en rongeant et se multiplient.
Me Luc Langevin, directeur des services du secrétariat général et des communications pour le
Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands mentionne que l’équipe des ressources matérielles du CSSVT, s’est rendue sur les lieux afin de constater celle-ci et pour procéder à l’inspection complète du bâtiment, et ce dès qu’elle a été informée de la situation. « Le CSSVT a également eu recours aux services d’un exterminateur pour évaluer et régler la situation. Ce dernier procède, depuis, à une inspection quotidienne du bâtiment en plus de mettre en place les mesures correctives nécessaires dans de telles circonstances. Les inspections effectuées ont permis de constater que la présence des rongeurs était principalement circonscrite au sous-sol de l’immeuble. À cet effet, de manière préventive, il a été jugé préférable de réduire temporairement les accès aux sous-sols ».
Le CSSVT se fait rassurant : le bâtiment est et demeure sécuritaire pour l’ensemble des élèves et des membres du personnel. Grâce à une prise en charge rapide par les équipes du CSSVT et les exterminateurs, la situation n’a engendré aucune interruption dans les activités quotidiennes de l’établissement.